Au Tchad, les quasi pleins pouvoirs sont désormais dévolus au général Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président Déby Itno. C’est ce qui découle de la charte proposée mercredi dernier par le conseil militaire de transition (CMT).
Suite au décès du président Idriss Déby Itno, le général Mahamat Idriss Déby a été désigné par le CMT pour le succéder. Une démarche que les opposants qualifient de « Coup d’Etat », car contraire à la constitution.
De grandes attributions au général Mahamat Idriss Déby
Avec la charte de la transition éditée par le CMT, trois grandes institutions auront la lourde responsabilité d’assurer la continuité de l’Etat. Il s’agit principalement du gouvernement de transition, du conseil national de transition et le CMT. Cette dernière consacre le pouvoir exécutif tandis que le Conseil Nationale de Transition représente le pouvoir législatif.
De plus, la charte confère au général Mahamat Idriss Déby, la qualité de président de la République et chef suprême des armées. C’est à lui que revient le devoir de définir Politique générale ainsi que les grandes orientations à suivre durant cette période de transition. Il détient également la capacité à nommer les membres des différents organes de la transition.
Une contestation de l’opposition
Pour l’opposition du Tchad cette charte est à revoir car même si tout semble juste en théorie, sur le terrain il est tout autre. Alors pour elle, il faudrait rapidement revenir à l’ordre constitutionnel. Aussi cela doit se faire par le biais d’un grand dialogue national assez inclusif. C’est-à-dire parvenir à une transition civile.
« Nous allons utiliser tous les moyens mis à notre disposition par la constitution pour faire plier le CMT. On va commencer par les marches pacifiques et ne pas collaborer » prévient déjà l’opposant Théophile Bongoro. Par ailleurs, l’opposition exhorte les populations à désobéir aux décisions du CMT. Par conséquent, un soulèvement populaire pourrait être déclenché dans les prochains jours.