samedi, septembre 7 2024

A l’approche des élections présidentielles de 2023, la scène politique malgache est actuellement secouée par une crise électorale majeure. Celle-ci émane d’une décision sans précédent qui a été prise par plusieurs candidats majeurs à ces élections. Ces derniers ont choisi de boycotter simplement la campagne électorale et de se retirer de la course présidentielle.

Cette décision radicale a provoqué un choc dans le pays, soulevant des questions sur l’avenir du processus démocratique malgache et la stabilité politique de la nation toute entière. Généralement, les élections présidentielles à Madagascar sont historiquement marquées par une compétition intense entre plusieurs candidats, reflétant la diversité politique du pays. Cependant, cette année, les électeurs se retrouvent confrontés à un scénario inhabituel alors que des figures clés de la politique malgache ont décidé de faire défection, jetant ainsi un voile d’incertitude sur toute la campagne et même l’issue du scrutin.

Un retrait des figures clés de la politique malgache

Conformément aux règles électorales malgaches, la date fatidique du 10 octobre 2023 marque le début officiel de la campagne présidentielle, s’étalant sur une période de 30 jours avant le premier tour des élections présidentielles. Cependant, une décision inhabituelle a ébranlé le paysage politique alors que les adversaires du président sortant, réunis sous la bannière du « collectif des 11 candidats », ont opté pour une stratégie inédite : le boycott de la campagne électorale. À la place, ils ont choisi de mettre en avant leurs marches pacifiques quotidiennes.

Lire Aussi : COUP D’ETAT INSTITUTIONNEL À MADAGASCAR ?

L’annonce de ce boycott a retenti dans la soirée d’hier, à la suite d’une nouvelle séance de médiation organisée par les figures éminentes de la scène politique malgache, en collaboration avec les chefs religieux. Ces personnalités de premier plan de la scène politique malgache persistent dans leurs revendications, appelant toujours à la disqualification d’Andry Rajoelina de la course à la magistrature suprême. Ils fondent leur demande sur la question de la naturalisation française de Rajoelina, tout en exigeant également une restructuration complète des institutions en charge de l’organisation du scrutin.

« Nous confirmons ceci à 100 %. Nous avons pris la décision de ne pas commencer notre campagne ce mardi, compte-tenu de l’atmosphère actuelle », a déclaré le candidat Siteny Randrianasoloniaiko. Cela explique qu’aujourd’hui, aucun des 11 candidats du collectif ne lancera sa campagne. En tout cas, pour le moment. Andry Rajoelina, le président sortant quant à lui, commencera sa tournée par le nord, avec un premier meeting à Diego en fin d’après-midi.

 

Sandrine A.

Previous

Tchad : L’opposant Succès Masra une réelle menace au nouveau régime Deby ?

Next

Amour au Bureau : Les surprenantes confessions de ceux qui osent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Électrification rurale au Sénégal : L’ASER et AEE Power au cœur d’un scandale

Électrification rurale au Sénégal : L’ASER et AEE Power au cœur d’un scandale

Investigateur Africain

Dans un climat déjà électrique, la renégociation du contrat entre l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et l’entreprise espagnole AEE Power EPC a fait surgir un scandale qui secoue les hautes sphères du secteur énergétique au Sénégal. Alors que le nouveau directeur de l’ASER, M. Sène, se félicite d’avoir élargi le projet pour couvrir 1 740 […]

COMMENT LA RUSSIE REDEFINIT-ELLE LES CARTES EN AFRIQUE ?

COMMENT LA RUSSIE REDEFINIT-ELLE LES CARTES EN AFRIQUE ?

Investigateur Africain

Depuis quelques années, l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement la région du Sahel, est devenue un terrain de jeu stratégique où la Russie s’impose de plus en plus comme un acteur incontournable. Alors que l’influence des puissances occidentales, autrefois dominée par la France et les États-Unis, semble reculer, Moscou profite de l’instabilité croissante pour étendre […]

Fichier national contre le terrorisme : Le Niger adopte des sanctions draconiennes

Fichier national contre le terrorisme : Le Niger adopte des sanctions draconiennes

Investigateur Africain

Au Niger, le général Abdourahamane Tiani, président de la Transition a signé le 27 août 2024, une ordonnance instituant la création d’un fichier national. Il sera destiné à recenser les personnes et entités impliquées dans des actes de terrorisme ainsi que celles perturbant la tranquillité publique. Cette initiative est un pas significatif de plus dans […]