jeudi, novembre 21 2024

Ce vendredi 05 mai 2023, les autorités maliennes de la transition ont fait une annonce importante. A travers un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, la date de la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution n’est plus un secret. Celui-ci aura lieu le 18 juin prochain.

Initialement annoncé pour le 19 mars dernier, le référendum sur la nouvelle Constitution avait été reporté le 10 mars. Plusieurs raisons avaient été évoquées par le colonel Gita et les siens pour justifier ce report. Il s’agit surtout de la détermination de l’homme fort du pays à œuvrer pour les aspirations profondes.

Une première étape validée

D’après les recommandations des Assises nationales de la refondation, tenues en décembre 2022, l’élaboration d’une nouvelle Constitution constitue un point important vers un retour à la normal. Alors le referendum constitutionnel qui s’annonce à grand pas symbolise la bonne avancée des maliens.

« Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », a indiqué le décret lu sur ORTM par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Ceci dit, les oui ou non des populations seront déterminantes quant à la survie du nouveau projet de constitution.

Lire Aussi : PROCHAINES ÉLECTIONS AU MALI : LE COLONEL GOÏTA SERA-T-IL CANDIDAT ?

Une nouvelle constitution critiquée

Il faut le souligner, depuis sa présentation, le nouveau projet de constitution au Mali, a été largement critiqué par l’opposition politique, la société civile et la communauté internationale. Plusieurs acteurs politiques, de même que les populations ont émis de nombreuses critiques. Ils voient cette proposition comme une tentative de la junte militaire de consolider son pouvoir et de s’assurer une position politique dominante au Mali.

Les opposants au projet de constitution affirment également que la rédaction de la constitution devrait être un processus inclusif et participatif, impliquant une large gamme d’acteurs politiques et sociaux, plutôt que d’être mené par une junte militaire au pouvoir.

« Si on ne touche pas à des éléments qui pourraient nous permettre de parler de recadrage, ça n’a pas de sens. On se demande souvent à quoi va servir l’élaboration d’une nouvelle Constitution si toutes les dispositions (qui) sont proposées sont susceptibles d’être révisées. Ce que l’on attend derrière, on ne le sait pas », avait fait savoir le constitutionnaliste, Dr Fousseynou Doumbia.

 

La Rédaction

Previous

Soudan : discret, le groupe paramilitaire russe Wagner préserve ses intérêts

Next

Drame : Spirales de violences au Tchad entre éleveurs et agriculteurs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Niger

Niger : 3 000 cas irréguliers détectés et rayés du fichier des retraités de la fonction publique

Tony AMETEPE

Le Niger a entrepris un réexamen approfondi du fichier des retraités de la fonction publique, une initiative visant à renforcer la transparence et à améliorer l’efficacité des paiements des pensions. Après plusieurs mois de vérifications, un comité de contrôle a identifié et nettoyé 3 000 cas irréguliers sur plus de 36 000 retraités, ce qui […]

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Investigateur Africain

Dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante, les autorités militaires du Niger intensifient leur campagne de sensibilisation pour renforcer la vigilance citoyenne face aux menaces terroristes. Le Général Toumba Mohamed, ministre de l’Intérieur, a lancé un appel clair et solennel à la population nigérienne : « chacun d’entre nous est devenu aujourd’hui un […]

Hydrocarbures : Le Niger et l'Algérie accélèrent leurs projets agziers et pétroliers

Hydrocarbures : Le Niger et l’Algérie accélèrent leurs projets gaziers et pétroliers

Investigateur Africain

Le Niger et l’Algérie intensifient leur coopération dans le secteur des hydrocarbures, avec un accent particulier sur le pétrole et le gaz. Le week-end dernier, Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole, s’est rendu à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Mohamed Arkab. Cette visite, la deuxième en quelques semaines, témoigne de la montée en puissance […]