samedi, juillet 27 2024

Ce vendredi 05 mai 2023, les autorités maliennes de la transition ont fait une annonce importante. A travers un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, la date de la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution n’est plus un secret. Celui-ci aura lieu le 18 juin prochain.

Initialement annoncé pour le 19 mars dernier, le référendum sur la nouvelle Constitution avait été reporté le 10 mars. Plusieurs raisons avaient été évoquées par le colonel Gita et les siens pour justifier ce report. Il s’agit surtout de la détermination de l’homme fort du pays à œuvrer pour les aspirations profondes.

Une première étape validée

D’après les recommandations des Assises nationales de la refondation, tenues en décembre 2022, l’élaboration d’une nouvelle Constitution constitue un point important vers un retour à la normal. Alors le referendum constitutionnel qui s’annonce à grand pas symbolise la bonne avancée des maliens.

« Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », a indiqué le décret lu sur ORTM par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Ceci dit, les oui ou non des populations seront déterminantes quant à la survie du nouveau projet de constitution.

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Une nouvelle constitution critiquée

Il faut le souligner, depuis sa présentation, le nouveau projet de constitution au Mali, a été largement critiqué par l’opposition politique, la société civile et la communauté internationale. Plusieurs acteurs politiques, de même que les populations ont émis de nombreuses critiques. Ils voient cette proposition comme une tentative de la junte militaire de consolider son pouvoir et de s’assurer une position politique dominante au Mali.

Les opposants au projet de constitution affirment également que la rédaction de la constitution devrait être un processus inclusif et participatif, impliquant une large gamme d’acteurs politiques et sociaux, plutôt que d’être mené par une junte militaire au pouvoir.

« Si on ne touche pas à des éléments qui pourraient nous permettre de parler de recadrage, ça n’a pas de sens. On se demande souvent à quoi va servir l’élaboration d’une nouvelle Constitution si toutes les dispositions (qui) sont proposées sont susceptibles d’être révisées. Ce que l’on attend derrière, on ne le sait pas », avait fait savoir le constitutionnaliste, Dr Fousseynou Doumbia.

 

La Rédaction

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