vendredi, mai 3 2024

Selon la junte qui a renversé Ibrahim Boubacar Keita et la CEDEAO ce dimanche, les Etats ouest-africains se sont engagés à faire revenir au Mali l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, parti samedi si la justice a besoin de lui. Il s’est rendu aux Emirats arabes unis pour se soigner.

Les 15 Etats de la Cédéao ont « pris des engagements écrits pour que IBK (surnom de l’ex-président) se présente si la justice a besoin de lui », a affirmé dimanche à l’AFP une source proche de la junte qui l’a renversé le 18 août.

« La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a également participé aux négociations pour son départ », a ajouté cette source, au lendemain du départ pour les Emirats de M. Keïta, 75 ans, pour des soins médicaux.

Engagements confirmés d’Ibrahim Boubacar Keita

« Nous avons effectivement pris des engagements. Le président Ibrahim Boubacar Keita  ne se sauve pas du Mali. Il va se soigner. Il a dit lui-même qu’il sera à la disposition de son pays si nécessaire », a confirmé à l’AFP une source proche de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Il faut souligner que son départ pour des soins à l’étranger avait été envisagé peu après sa chute le 18 août. Il s’est précisé en début de semaine à la suite, selon ses médecins, d’un court AVC pour lequel il a été hospitalisé mardi dans une clinique de Bamako qu’il a quittée jeudi soir.

Une source proche de la junte a ajouté hier dimanche que : « Nous avons respecté nos engagements pour le départ d’Ibrahim Boubacar Keita. C’est dans un but humanitaire ».

« La junte a joué vraiment le jeu. Elle a facilité le départ d’IBK tout en étant ferme sur des principes », a indiqué à l’AFP un diplomate en poste à Bamako.

Précisons qu’un des enfants d’Ibrahim Boubacar Keita « n’a pas été autorisé à le suivre », a appris l’AFP auprès de sa famille. L’ex-président malien a quitté Bamako samedi soir à bord d’un vol spécial avec deux personnes dont les identités n’ont pas été précisées.

Mali Ibrahim Boubacar Keita quitte son pays sans un de ses enfants

Les concertations ont pris fin

Par ailleurs, les concertations nationales pour le transfert du pouvoir aux civils, à l’initiative de la junte, prévues dans un premier temps pendant tout le week-end, se sont achevées samedi soir, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Le but de cet atelier de validation (samedi) était de proposer des amendements et corrections éventuelles aux termes de référence de la concertation nationale prévue du jeudi 10 au samedi 12 septembre à Bamako », a expliqué dimanche à l’AFP Youssouf Coulibay, conseiller juridique du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) mis en place par les putschistes.

Ces recommandations vont être remises à un groupe d’experts désignés par le CNSP pour préparer les concertations des 10, 11 et 12 septembre, a-t-on appris auprès des organisateurs et des participants.

Ces concertations impliquent, outre la junte, les partis politiques et la société civile, d’anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse.

Les colonels qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta ont promis de rendre les commandes aux civils. Ce sera à l’issue d’une transition dont la forme et la durée ne sont pas encore fixées.

Il faut rappeler que ce lundi 7 septembre 2020, la Cédéao tient à Niamey le 57e sommet ordinaire des chefs d’États et de gouvernements. La situation politique, sécuritaire et économique de la sous-région, l’évolution de la situation au Mali seront examinées. On se demande si la libération et le départ de l’ex-président permettront un allègement des sanctions de la Cédéao.

Lire aussi : https://linvestigateurafricain.tg/mali-la-junte-sinstalle-davantage-a-travers-des-nominations/

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