Plus de doutes, l’armée Erythréenne a eu un engagement déterminant dans le conflit en cours au nord de l’Ethiopie. Elle a appuyé l’offensive menée par le premier Ministre Abiy Ahmed dans la région du Tigré. L’information a été confirmée par plusieurs sources.
Depuis plus d’un mois déjà, de violents affrontements opposent l’armée fédérale à celles tigréennes. Les sécessionnistes du TPLF refusent de reconnaitre le gouvernement d’Addis-Abeba. Alors le chef du gouvernement Abiy Ahmed a décidé de reprendre par tous moyens le contrôle de la région. Mais, son initiative se heurte à la farouche résistance des dirigeants du TPLF. Ceux-ci sont actuellement en fuite et activement recherchés par les autorités éthiopiennes.
Une participation active de l’armée Erythréenne
Malgré les démentis des deux capitales, l’on ne peut plus nier l’engagement direct de l’armée érythréenne en Tigré. Selon une source gouvernementale américaine, les troupes d’Asmara sont pleinement engagées à l’intérieur du Tigré. C’est ce que révèlent les images prises par satellite.
Les renseignements humains ainsi que l’interception des communications traduisent aussi le même état des faits. Bref, de milliers d’Érythréens sont engagées aux côtés des forces fédérales éthiopiennes.
D’importants mouvements de troupes en direction de la frontière ont également été constatés par des témoins en Érythrée. Car, leurs proches avaient été mobilisés en urgence pour soutenir l’armée éthiopienne.
Des actions conjointes par l’armée Erythréenne
En Tigré, des soldats érythréens ont été aperçus autour de la ville de Shire, ainsi que dans la capitale Mekele. Les localités d’Adoua et d’Adigrat ont-elles aussi remarqué leurs présences.
Une unité commando de l’armée érythréenne, ainsi qu’une dizaine unités d’infanterie et plus de quatre unités mécanisées interviennent dans les opérations. C’est ce qu’a laissé savoir l’ancien ministre érythréen de la Défense Mesfin Hagos.
Outre le fait que l’Érythrée serve de base arrière et de repli, elle aurait également aidé les troupes éthiopiennes dans certaines zones stratégiques. C’est le cas notamment lors de certaines opérations exécutées près de la frontière et dans le village de Zalambessa.