samedi, juillet 27 2024

Contre les sanctions injustifiées de la Cédéao, la junte malienne continue de faire résistance. Pour se montrer plus incisive, à la place de l’Indépendance à Bamako, les populations sont appelées à une importante manifestation ce vendredi. Les autorités de la transition espèrent ainsi dénoncer en grande masse les mesures édictées contre elle.

Est-ce une manœuvre ou manipulation de la junte malienne pour parvenir à ses fins ? Est-elle réellement soutenue dans sa démarche par les différentes couches de la population. L’instance sous régionale va-t-elle à la suite de ces manifestations revoir ses sanctions ? Aucune possibilité n’est à écarter.

Un soutien sans faille du peuple malien à la junte malienne

Lors de la manifestation de ce vendredi, la junte malienne peut valablement compter sur les fils et filles du pays qui continue de lui porter un grand soutien. Qu’importe les différences et les clivages possibles, l’heure est apparemment à l’union afin de faire front contre les complotistes. Entendez par là, la France et son exécutant la Cédéao, qui selon le président Assimi Goita, auraient pris des mesures contre le Mali.

Plus fâcheux pour la junte malienne, c’est l’absence de la prise en compte des contraintes spécifiques et particularités du Mali. Alors, il y a de quoi camper sur ses positions, estiment les putschistes. « Trop c’est trop ! Nous voulons dire à la Cédéao que nous ne sommes pas d’accord avec elle », a laissé entendre Bakora Konaté, le secrétaire général du collectif national des acteurs de marché du Mali.

« Nous avons envoyé des messages pour que tout le monde se mobilise sur toute l’étendue du territoire malien, des grandes villes jusqu’aux hameaux. C’est pour manifester la volonté du peuple malien, le soutien sans faille et inconditionnel du peuple malien aux autorités de la transition, qui sont en train d’œuvrer pour que la paix revienne sur toute l’étendue du territoire malien », a expliqué Bakora Konaté.

Une position raisonnable et acceptable

Selon plusieurs observateurs et analystes de la crise politique malienne, au-delà de cette manifestation de dénonciation des sanctions de la Cédéao, les militaires devraient revoir leur position. C’est-à-dire, revoir leur chronogramme devant conduire aux prochaines élections, gage de retour à l’ordre constitutionnel. C’est seulement de cette façon que la situation pourrait se décanter.

« Il est absolument essentiel que le gouvernement malien présente un calendrier acceptable du point de vue des élections, en tenant compte de la déclaration du président du Mali, qui est ouvert avec la coopération avec la Cédéao », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.

Sont attendus à la manifestation de ce vendredi 14 janvier 2022, de nombreux hommes et femmes politiques, des responsables d’associations et des mouvements de jeunesse ou encore des citoyens.

Lire aussi : EMBARGO DE LA CÉDÉAO CONTRE LE MALI: LE RISQUE D’EXPLOSION DU COÛT DE LA VIE SE FAIT GRAND

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