Dialogue républicain en Centrafrique: la mise en place du comité d’organisation souffre de polémiques
Tant attendu par les acteurs politiques, le dialogue républicain en Centrafrique est sur le point d’être une réalité. Mais les individus ayant la charge de son organisation sont fortement contestés. Pour les différents mouvements d’opposition, le processus serait teinté de partialité. Plus explicitement acquis à la cause du président Touadéra.
Selon le décret signé le 30 juin, le comité d’organisation du dialogue républicain en Centrafrique devrait être composé par une diversité de centrafricains. Soit 24 membres en tout. Il s’agit notamment de la société civile, du pouvoir public, confession religieuse et de l’opposition. Outre cela, ce comité préparatoire est placé sous la tutelle de Faustin Archange Touadéra.
Un dialogue républicain en Centrafrique biaisé
Pour plusieurs opposants au régime du président Touadéra, leur participation au dialogue républicain en Centrafrique serait soumise à une révision du décret. De plus, un consensus doit être de mise sur la composition du comité d’organisation de ce dialogue. Par-dessus tout, le comité d’organisation devrait être exempt de tout soupçon sur ses composantes.
« Ce comité fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons », a déclaré Crépin Mboli Goumba. Par conséquent, beaucoup de choses doivent etre revues. « Il y a de graves manquements qui ne sont pas de nature à conduire ce rendez-vous dans la sérénité vers des résultats consensuels » a expliqué Martin Ziguélé.
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Un faux problème
Du côté du gouvernement, la réaction des mouvements d’opposition à travers plusieurs communiqués est perçue comme une fuite en avant. Un prétexte de plus pour ces figures de l’opposition de décrédibiliser une fois de plus les actions gouvernementales.
Pour le ministre porte-parole de la présidence, tout a été fait dans les règles sans exclusion aucune. « Le travail a été minutieusement fait, on a voulu que tout le monde soit représenté, parmi les personnalités reçues lors des consultations », avait-il précisé.
En attendant que les deux parties trouvent un consensus menant à un dialogue inclusif, le gouvernement poursuit sa contre-offensive militaire contre les rebelles.
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