Des recours ont été déposés auprès de la cour constitutionnelle Centrafricaine après les résultats des législatives du 27 décembre dernier. Rappelons que ces résultats ont en tout point suscité la polémique chez bon nombre de candidats. Expliquant ainsi la raison pour laquelle beaucoup ont choisi d’adresser leurs plaintes afin d’espérer entrer dans leur droit.
Selon les résultats rendus publics le mardi 5 janvier, vingt-et-un candidats sont élus au premier tour. Toutefois, certaines circonscriptions n’ont pu voter en raison de l’insécurité ou de la destruction du matériel électoral. Quant au premier tour de la présidentielle, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est arrivé en tête avec 53,92% des voix. Une large victoire devant ses adversaires. Face à ces nombreuses requêtes, la cour constitutionnelle centrafricaine a jusqu’au 28 janvier pour se prononcer.
Des irrégularités multiples
Pour certains candidats ayant pris part aux élections législatives, des défaillances ont été observées à différents niveaux lors du scrutin législatif. Ce qui entache donc considérablement la crédibilité des résultats. Alors, ces derniers ne reçoivent pas l’assentiment collectif. D’où ces nombreux recours auprès de la cour constitutionnelle centrafricaine.
En effet, les rebelles n’ont pas permis à ce que le vote se tienne dans plusieurs localités du pays. « Les rebelles de la Seleka ont empêché les bureaux d’une des localités d’ouvrir », a déclaré un candidat. Et de rajouter « quand les gens sont venus voter, il y a eu une alerte disant que les groupes armés allaient venir et qu’il fallait courir ».
A cela s’ajoute des urnes qui ont été bourrées ainsi que des bureaux de vote qui n’ont ouvert que quelques heures seulement. En conséquence, seule une portion d’électeurs a pu véritablement voter sur le nombre initial d’inscrits.
De nombreuses requêtes déposées auprès de la cour constitutionnelle centrafricaine
Pour y voir clair dans les résultats avancés par l’ANE, plusieurs candidats à la députation ont déposé leur requête auprès de la Cour à Bangui. Et jour après jour, la liste ne cesse de s’agrandir.
A l’heure actuelle, plus de 130 recours ont été déposés auprès de la Cour constitutionnelle centrafricaine, soit une vingtaine de recours chaque jour. Pour soutenir leurs demandes, plusieurs motifs sont invoqués par les requérants. Il s’agit entre autres des écarts de voix constatés, l’absence de procès-verbaux sans oublier l’ouverture tardive de certains bureaux.
Tout compte fait, la décision finale appartient à la cour constitutionnelle. Elle aura la lourde charge d’examiner les différentes requêtes et de donner son verdict.
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