L’accord de paix historique entre l’Etat hébreux et les Emirats Arabes Unis ne fait pas l’unanimité dans le monde arabe. Relégué au second plan, la Palestine qualifie de « trahison » par ce rapprochement.
Les réactions du côté de la Palestine n’ont pas tardé après l’annonce par le président Trump lui-même sur son compte twitter à propos de l’accord entre Israël et les Emirats Arabes Unis.
Un accord entre Israël et les Emirats Arabes Unis mal digéré
Au-delà d’être sous le choc et dans l’incompréhension, les Palestiniens ressentent une colère terrible face à ce fait. La plupart parle de trahison.
Sur son compte Twitter, Hanan Ashrawi a réagi juste après l’annonce en souhaitant au prince émirati MBZ « de ne jamais ressentir la douleur de vivre sous occupation ». Il renchérit en lui souhaitant « de ne jamais voir la démolition de sa maison ou le meurtre de ceux qu’ils aiment, et surtout de ne jamais être vendu par ses amis ».
« Il y a évidemment de la colère, mais plus encore, on se sent trahi par les Emirats Arabes Unis même si on savait depuis longtemps qu’ils normalisaient leurs relations avec Israël. Et ce peu à peu depuis des années. (…) Les Palestiniens n’ont pas été consultés. Et ils tournent à leur avantage le fait de stopper l’annexion israélienne ou du moins la suspendre. C’est une insulte à toute personne intelligente dans le monde arabe », témoigne cette jeune Palestinienne, peu après avoir appris la nouvelle.
Union pour faire bloc
Face à cette situation, la marge de manœuvre des autorités palestiniennes est assez réduite. « C’est une trahison pour Jérusalem et la cause palestinienne », avait déjà déclaré le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le dirigeant palestinien a fait appel à une réunion urgente de la ligue. Appel qui n’a pas encore été approuvé à cause des divergences qui existent déjà entre les dirigeants de cette ligue.
Une autre solution envisageable pour les acteurs politiques palestiniens est l’unité. En effet, à l’annonce de cet accord, une conversation téléphonique a eu lieu entre Ismaël Haniyeh et le chef de l’autorité palestinien. Malgré cela, ces deux factions politiques à savoir le Fatah et le Hamas ne sont pas en très bon terme. Le « sacrifice » en faveur des intérêts de la nation doit prendre le dessus selon le chef du Hamas.
Rappelons qu’ils s’étaient déjà ralliés lors de la proclamation de l’annexion le 1er juillet pour une conférence de presse conjointe.
Une victoire plus qu’évidente de Benjamin Netanyahou
Le premier ministre israélien vient de remporter une bataille stratégique très important contre la Palestine. Ainsi, ce traité conforte l’Etat hébreux dans sa posture de dominance dans la région face aux Etats arabes. Même si elle figure dans l’accord, la question des territoires annexés est reléguée au second plan.
Par ailleurs, le dirigeant israélien peut reconquérir son électorat à qui il avait promis l’annexion d’une partie de la Cisjordanie grâce à cet accord.
Le pays n’entretenait des rapports qu’avec deux pays arabes, la Jordanie et l’Egypte. Cette liste, qui passe à trois, force le respect de tous les prédécesseurs et des détracteurs de Netanyahou.
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