mercredi, mai 1 2024

Demain samedi 31 octobre, les ivoiriens auront la lourde tâche civique de choisir leur nouveau président. Toutefois, les populations ivoiriennes craignent que la présidentielle soit agitée. C’est-à-dire émaillée une fois encore de violences électorales.

De ce fait, bon nombre d’ivoiriens sont déjà en train de prendre des mesures qui s’imposent pour se mettre à l’abri de ces évènements malheureux. Certains choisissent d’ores et déjà de quitter le pays ou la région. D’autres préfèrent se terrer chez eux tout en ayant de quoi vivre pendant des jours. Les obscénités des élections passées demeurent encore farouches dans les esprits. L’incertitude sur le lendemain de la Côte d’Ivoire après le scrutin inquiète.

Course à l’approvisionnement des populations ivoiriennes

Face à ce bras de fer continu entre pouvoir et opposition, les populations ivoiriennes s’inquiètent. Alors dans les villes de l’intérieur du pays ainsi qu’à Abidjan, les magasins sont pris d’assaut. L’objectif est de pouvoir stocker suffisamment de vivres pour les prochains jours.

Car sait-on jamais quand tout pourrait dégénérer. Ainsi, on s’équipe autant qu’on peut avec des sacs de riz, un gros bidon d’huile et autres provisions. Ces dernières aussi ont sérieusement doublé par rapport à la tendance habituelle.

« Comme on entend des choses ci et là, c’est plus par crainte d’être à court de nourriture. Donc, on fait des emplettes. Je ne suis pas sereine au vue de tout ce qui se passe actuellement », a laissé entendre Anoko Blandine, une cliente.

Une poussée vers l’exode

Par précaution à une période de trouble ou d’éventuelles violences, certains habitants font le choix de partir en voyage. A Abidjan par exemple, de nombreux habitants ont déjà quitté la capitale économique pour se réfugier au village. Comme ça, ils se sentiront plus en sécurité.

La gare routière d’Adjamé, quant à elle, est plus que bondée en raison de l’approche de la présidentielle. « Les gens ont peur. Depuis une semaine comme ça, ça voyage. Ils voyagent à cause de l’insécurité », a déclaré Alassane, un rabatteur de passagers.

En dépit des tarifs excessifs, les populations ivoiriennes sont prêts à faire le voyage. « Pour aller à San-Pédro ou à Sassandra, il faut payer au moins 12 000, c’est cher. Avant c’était 5 000, maintenant on paie 12 000 », a expliqué Alassane.

Malgré cette vague d’agitation, certains habitants préfèrent rester pour protéger leurs biens en cas de violences. Ils ne veulent plus subir de nouvelles pertes. Ces citoyens se disent donc sereins et sont convaincus que les élections vont bien se passer.

Lire aussi : Présidentielle en Côte d’ivoire : « il n’y aura pas d’élection samedi prochain », clame Pascal Affi N’Guessan

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