vendredi, juillet 26 2024

Ces derniers jours, une grève au Cameroun pourrait ébranler les fondements de la nation toute entière. Le pays se trouve actuellement en proie à une crise d’envergure. Le principal syndicat représentant les enseignants des universités d’État a déclenché un mouvement de grève illimitée à partir de ce lundi 16 octobre 2023.

Cette décision marque un nouveau sommet dans le mécontentement grandissant au sein de l’enseignement supérieur, attribuable en grande partie aux retardataires persistants dans le versement d’une prime spéciale. Il y a quelques mois, des manifestations et des revendications populaires ont débuté et se sont métamorphosées en une grève d’envergure nationale. Les motivations et les enjeux de cette grève révèlent l’ampleur des frustrations qui continuent de peser sur le système éducatif du pays. Cette grève au Cameroun, loin de s’apaiser, gagne en ampleur, suscitant des inquiétudes croissantes.

Une grève au Cameroun qui pourrait durer

Après avoir touché les établissements primaires et secondaires, la grève au Cameroun a étendu ses tentacules vers l’enseignement supérieur. Ce dernier est à son tour englouti par les vagues de revendications des enseignants avec comme moyen de pression d’une grève à durée indéterminée dès aujourd’hui.

À l’instar de leurs homologues du mouvement « On a trop supporté » (OTS), la mobilisation principal syndicat représentant les enseignants des universités d’État tourne autour de la nécessité pressante d’améliorer leurs conditions de travail. Cette nouvelle escalade de la crise dans le domaine de l’éducation jette une lumière crue sur les problèmes systémiques qui minent le secteur de l’enseignement au Cameroun.

Pour le moment, il est encore difficile de savoir à quel moment les choses pourraient revenir à la normal. Ceci du fait que les enseignants grévistes sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur demandes et à ne rien lâcher dans cette bataille.

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Un constat alarmant

Au cœur de cette grève au Cameroun et entre les deux parties, la prime spéciale destinée à soutenir et valoriser la recherche au sein des universités d’Etat. Négociée avec acharnement à l’époque par les enseignants et le gouvernement, cette prime n’est pas convenablement versée aux bénéficiaires depuis son instauration en 2009.

Il y a à peine un mois, le Synes avait réussi à négocier un accord crucial avec le gouvernement, fixant la date butoir au 15 octobre pour régler cette dette en suspens. Cependant, à l’échéance convenue, le syndicat fait état d’un constat alarmant : à peine 30% des enseignants ont vu leur compte bancaire crédité, sur un effectif qui frôle les 6 000 enseignants actifs au sein des universités d’État.

La promesse d’équité dans le paiement de cette prime, au lieu d’être tenu, semble s’éroder davantage, suscitant des inquiétudes croissantes au sein de la communauté enseignante. Pour le syndicat il est plus que normal de se lever contre ce décalage préoccupant constaté dans le versement de cette prime. D’où cette nouvelle grève au Cameroun. Le paradoxe est manifeste : tandis que certains enseignants ont déjà perçu leur dû en temps et en heure, d’autres restent dans l’expectative, sans aucune justification valable.

Le paiement sans délai et à tous les enseignants de la troisième tranche de la prime spéciale de modernisation de la recherche pour le compte de l’année 2023, est vivement attendue du gouvernement.

 

Sandrine A.

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