dimanche, mai 5 2024

Ces derniers jours au Burundi, la Fertilisants organo-minéraux Industries (FOMI), alimente les discussions surtout chez les paysans. Ceux-ci éprouvent des sentiments désagréables à l’endroit de la société, grande fabricante des fertilisants agricoles. Car cette dernière n’a pu comme convenu fournir aux paysans les quantités d’engrais payés des mois à l’avance.

Cette situation malencontreuse vécue par les agriculteurs burundais tient sa source à la décision du gouvernement. Celui-ci avait interdit depuis 2019 toute importation d’engrais chimiques dans le pays. Alors il a octroyé le monopole de la fabrication d’intrants agricoles à la FOMI. Soulignons que ladite société appartient officiellement à un riche homme d’affaires membre éminent du parti au pouvoir.

Un monopole agaçant de la FOMI

Pour bon nombre de paysans burundais, le monopole octroyé par les autorités à la FOMI en matière de production d’engrais chimiques est un véritable supplice. Concrètement, les autorités obligent les agriculteurs à payer en partie ou en totalité l’engrais avant qu’il ne leur soit fourni.

Malheureusement, la FOMI se permet très souvent, de ne pas honorer comme il se doit le contrat conclu avec les agriculteurs. Aussi, elle néglige aussi souvent de prendre en compte les plus intimes besoins des paysans.

« Les paysans ont payé leur engrais de la saison agricole A en septembre, mais une bonne partie n’a pas encore reçu ces intrants agricoles aujourd’hui. Et nous sommes en colère parce qu’on n’a pas encore reçu l’engrais déjà payé. Et maintenant, ils exigent de nous que l’on paye une avance pour l’engrais de la saison B alors qu’on pas encore reçu celui de septembre », s’est plaint Gérard, un paysan du centre du Burundi.

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Un changement de stratégie

« Tout le marché a été donné à une seule société au moment où elle n’est pas capable de satisfaire toute la population. Il faut que le gouvernement change de stratégie parce que c’est enrichir un seul individu au détriment de millions de personnes est inacceptable », estime Gabriel Rufyiri, le président de l’Olucome, une organisation de lutte contre la corruption.

La FOMI pour sa part tente quand même de rassurer les agriculteurs aussi bien que les pouvoirs publics. Elle assure qu’une grande quantité d’engrais serait disponible à partir de ce lundi 16 janvier 2023.

 

Sandrine A

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