vendredi, novembre 22 2024

Quelques jours après le nouveau Coup d’État au Burkina Faso, la France a tenu à faire des clarifications qu’elle juge nécessaire. La démarche a été entreprise par la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Elle dément fermement toute implication de la France dans les récents événements dans le pays des hommes intègres.

Le vendredi 30 septembre, par la force, le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes ont réussi à renverser le lieutenant-colonel Damiba. Ce dernier a d’ailleurs été contraint à la démission et a au final trouver refuge au Togo. Suite à cette nouvelle prise de pouvoir par la force, plusieurs actes de vandalisme contre les intérêts de la France ont été observés dans le pays. C’est le cas notamment de la prise pour cible par des manifestants, de l’ambassade de France à Ouagadougou et l’Institut français de Bobo-Dioulasso. Mais ces dernières heures, les choses se sont apparemment calmées. La France est accusée par certains manifestants de soutenir subtilement le président de la transition déchue, lieutenant-colonel Damiba et d’avoir agi pour le rétablir au pouvoir.

La France, victime de manipulation des masses

Selon Catherine Colonna, la France n’est jamais intervenue de près ou de loin dans la crise actuelle au Burkina Faso. De plus l’accroissement du sentiment anti-français qu’on a pu percevoir ces deniers jours, serait totalement injustifié. Car en aucun cas la France n’a aidé à l’exfiltration de Paul-Henri Damiba.

Au contraire, il a plutôt s’agit de rumeurs savamment alimentées pour nourrir le sentiment anti français et atteindre certains objectifs spécifiques. « Cette fausse information, sans doute qui circulait de façon malveillante, selon laquelle nous aurions accueilli à l’ambassade ou ailleurs Monsieur Paul-Henri Damiba. C’est faux, c’est inexact, nous l’avons dit tout de suite. Jamais, il n’a été accueilli par les forces françaises ou à l’ambassade contrairement à ces fausses rumeurs », a-t-elle tenu à préciser.

Et de réitérer, « je voudrais surtout dire que la France n’est pas partie prenante aux évènements qui se déroulent au Burkina Faso depuis quelques jours. Il s’agit d’une crise. Il s’agit d’une situation intérieure qui est évolutive, mais c’est un sujet interne à ce pays, dans lequel la France n’a pas à prendre parti et ne prend pas parti ».

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La sécurité de nos compatriotes

Catherine Colonna affirme par ailleurs que l’axe d’action prioritaire de la France, dans cette instabilité est de veiller à la sécurité des 4 000 ressortissants français au Burkina Faso. Et c’est l’action unique qui a été effective jusque-là. Un centre de crise a été ouvert au Quai d’Orsay à Paris, en complément de celui qui est ouvert à l’ambassade de France au Burkina. L’initiative devrait permettre aux Français sur place de se renseigner en tout temps.

« Nous restons extrêmement vigilants et prudents, la situation est évolutive, et donc nous restons extrêmement précautionneux. Les consignes pour nos compatriotes n’ont pas évolué pour le moment, et on les engage à suivre scrupuleusement, je dis bien scrupuleusement, les consignes de prudence données par l’ambassade sur place », a expliqué la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères.

« Les Burkinabè doivent trouver au sein de leur pays les voies et moyens de revenir à une transition démocratique, et de respecter le calendrier qui était convenu avec la Cédéao. Il y a eu déjà trop de manifestations se dirigeant sans raison, sur des intérêts français, cela doit cesser », a-t-elle martelé.

 

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