mardi, mai 7 2024

Les inondations au Niger causent une friction entre autorités et populations. En effet, Depuis juin, le Niger subit une vague de pluies diluviennes. Des pluies qui font des dégâts que ce soit sur le plan humain que matériel. Sur le plan humain, 65 personnes ont perdu la vie, tandis que 300 000 autres sont sans-abris, selon le dernier bilan officiel. A ce bilan s’ajoutent des dégâts matériels très importants.

Les pluies diluviennes qui frappent actuellement le Niger ont détruit 34 000 maisons et cases. Également, 5 768 hectares de cultures sont submergés par les eaux. Une soixantaine de salles de classe et une vingtaine de mosquées sont aussi détruites, selon le premier bilan officiel. Toujours selon ce bilan, 448 greniers à céréales et 713 puits d’eau potable sont détruits par ces inondations.

Presque toutes les régions du pays sont touchées par les intempéries. Il s’agit, entre autres, de la région de Maradi (centre-sud), Tahoua et Tillabéri (ouest), Dosso (Sud-ouest) et Niamey, la capitale. Cependant, le nord désertique n’est pas épargné par ces inondations.

Les inondations au Niger causent une friction entre autorités et populations

 le non-respect des consignes de construction, cause des inondations au Niger

Les inondations au Niger sont due au non-respect des consignes de construction par les populations. C’est, en tout cas, ce que pointe du doigt le Ministre de l’action humanitaire, Lawan Magagi. Celui-là qui gère également les catastrophes au Niger rend responsables les Nigériens, en ce qui concerne le sinistre en cours. Selon lui, ce sont les constructions anarchiques qui auraient fait basculer le pays dans cette crise environnementale et sanitaire. Par contre, pour certains, les responsabilités sont partagées.

« Les responsabilités sont partagées. Le gouvernement a pris des dispositions depuis 2013, qui ont été actualisées en 2018, avec des lois et des décrets d’application pour l’interdiction de construire dans les zones inondables.  Malheureusement, les maires ne respectent pas cela au moment où ils font les lotissements, au moment de l’attribution des parcelles. Il y a ici une responsabilité des autorités locales par rapport à l’affectation des terrains, qui sont déjà connus comme étant inondables », explique un acteur Nigérien. Celui-ci déplore aussi que « les populations elles-mêmes ne respectent pas les consignes qu’on lui donne ». Il fait observer que cela est dû à la pauvreté, car les constructions en béton armé coûtent chères, soutient-il.

Les inondations au Niger et dans toute la sous-région ouest-africaine

les inondations au Niger ne sont pas que les seuls dans la sous-région. D’autres pays, comme le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina Faso sont également touchés par ces intempéries. Dans l’est de la Mauritanie, précisément à Del Bagrou, près de la frontière malienne, plusieurs quartiers sont isolés. D’autres villes sont touchées par ces pluies diluviennes qui causent des inondations au Niger. En raison de ces inondations des centaines d’élèves sont privés de classe en Mauritanie, surtout dans le Sud.

Au Sénégal, les inondations du samedi 05 septembre 2020 ont ravagé des milliers d’hectares cultivables. Une personne était portée disparue à Kaolack, alors que des milliers d’autres sont sans-abris. A Dakar, comme dans d’autres villes, plusieurs familles ont dormi à la belle étoile. Leurs maisons sont envahies par les eaux. Que ce soit à Dakar, Thiès, Rufisque, Kaolack, Saint-Louis, Louga, Diourbel entre autres, toutes les localités du pays sont sous les eaux. Des mairies, des structures sanitaires, des routes, des marchés, des maisons ont été engloutis par les pluies du week-end écoulé.

Les pluies s’abattent fortement sur le Bénin et d’autres pays de la sous-région, pour le moment sans incidents majeurs. Le Togo et le Ghana sont en alerte.

LIRE AUSSI : NIGER : LES HOMMAGES À L’ENDROIT DE MAMADOU TANDJA SE MULTIPLIENT

Previous

Un concours des Nations Unies à l’intention des artistes a été lancé

Next

M5 RFP Mali : « dénonce les rajouts à la Charte qui n’ont jamais été soumis à débats », communiqué

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scandale des déguerpis de Boribana : la colère gronde

Scandale des déguerpis à Boribana : la colère gronde à Abidjan

Investigateur Africain

Depuis plusieurs mois, Abidjan est le théâtre de vagues successives de déguerpissements, entraînant la destruction de quartiers informels par les autorités. Si le gouvernement ivoirien avait promis des mesures d’accompagnement, de nombreux déguerpis de Boribana, à Attécoubé, dénoncent aujourd’hui l’opacité et les irrégularités dans la distribution des indemnités. Alors que les déguerpis de Boribana attendent […]

Changements climatiques : des migrations massives de serpents venimeux à craindre en Afrique

Changements climatiques : des migrations massives de serpents venimeux à craindre en Afrique

Investigateur Africain

Dans l’équilibre complexe de la nature, le changement climatique s’impose comme un perturbateur implacable, affectant non seulement les écosystèmes mais aussi les populations animales. Une récente étude publiée dans le prestigieux journal scientifique Lancet Planetary Health met en lumière une conséquence inattendue mais redoutable du dérèglement climatique : les migrations massives des serpents venimeux. Alors […]

Scrutin double au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Suspense électoral au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Investigateur Africain

Hier lundi 29 mars, les togolais ont répondu présents à l’appel des urnes pour élire leurs députés et conseillers régionaux. C’était à travers un scrutin combiné. Dans l’ensemble, le processus électoral s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur l’ensemble du territoire. Les citoyens se sont rendus aux 14 271 bureaux de vote disséminés […]