Interpol et les Nations unies ont annoncé, lundi, la saisie des dizaines de milliers d’explosifs de terrorisme au Sahel. L’opération a été menée dans quatre pays de la sous-région ouest africaine à savoir le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Ces dernières années, l’Afrique de l’ouest est confrontée à une véritable dégradation de sa situation sécuritaire. Les actes de terrorisme, d’insurrections ou de banditisme, ne cessent de se multiplier. Pour l’heure, aucun pays n’est véritablement à l’abri du danger. La professionnalisation des groupes terroristes et aussi la prolifération de nombreuses armes et munitions dans la région ne semblent point faciliter la tâche.
Lutter contre le terrorisme
Pour lutter davantage contre le terrorisme en Afrique de l’ouest, l’opération KAFO a été d’une extrême utilité. Elle a permis aux enquêteurs de cibler les trafiquants d’armes suspectés de participer au financement des organisations terroristes.
Outre cela, l’opération Kafo II a contribué à intercepter des armes à feu, des munitions et des explosifs illicites. Les personnes arrêtées pendant l’opération devront également répondre pénalement de leurs actes. Et aussi servir à démonter l’entièreté de ces réseaux criminels.
Une saisie importante
L’opération Kafo a permis aux enquêteurs de mettre la main sur 60 000 litres de carburants de contrebande au Mali et au Niger. Ce carburant en provenance du Nigéria est surement destiné à approvisionner les terroristes à travers l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Il s’agit plus précisément des réseaux d’al-Qaïda.
Le déploiement des enquêteurs du KAFO dans les aéroports, les ports et les frontières terrestres de quatre pays d’Afrique de l’Ouest a servi à saisir plus de 40 000 bâtons de dynamite et détonateurs. Ceux-ci sont souvent destinés aux activités minières clandestines. Selon Interpol, il s’agit de la nouvelle filière de financement pour les organisations terroristes.
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