jeudi, décembre 12 2024

Le système de parrainages au Benin fait grand bruit au sein de la classe de l’opposition et de la population en générale. Ainsi, « Incompétente », est la réponse de la Cour constitutionnelle aux nombreux recours introduits auprès d’elle par plusieurs opposants et citoyens sur la règle des parrainages. C’est ce qui émane de l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle jeudi 7 janvier 2021.

Pour prendre part à l’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Benin, les candidats doivent impérativement répondre à la règle dite des parrainages au Bénin. Celle-ci exige que les partis politiques doivent désormais recueillir 16 parrainages afin de pouvoir présenter leur candidature. Ceci conformément à la loi électorale modifiée de novembre 2019. Pour l’heure seul le président Patrice Talon est capable de répondre strictement à cette obligation.

Une suppression non accordée

La suppression de la règle des parrainages demandée à la cour constitutionnelle par les opposants et citoyens n’a pu aboutir à un résultat satisfaisant. La cour s’est plutôt déclarée incompétente. Elle a affirmé ne pouvoir se substituer aux députés représentant le peuple.

Par conséquent, elle ne peut toucher ou modifier le contenu de lois déjà jugées conformes. En d’autres termes la déclaration d’inapplicabilité de l’exigence des parrainages pour tout candidat à l’élection présidentielle ne peut provenir d’elle.

« Les démocrates auront le parrainage nécessaire s’ils décident d’aller aux élections », a fait savoir le président Patrice Talon, lors de sa tournée dans le nord du Benin.

Des candidats mis à mal face au parrainages au Benin

Pour les requérants, les motifs avancés par la cour constitutionnelle ne semblent pas du tout convaincre. Il s’agit là encore d’un stratagème pour éviter de répondre à leur demande. De plus, cette décision de la cour n’est pas une surprise.

Selon les éventuels candidats au prochain scrutin, la règle des parrainages au Benin si elle est maintenue, constitue un véritable handicap pour eux. Car ils ne pourront pas se présenter aux élections. Alors ils craignent que la compétition ne puisse être réellement ouverte.

L’opposition estime également que le parlement ne représente pas assez le peuple et qu’il est plus acquis à la cause du président Patrice Talon.

Lire aussi : BÉNIN : « NOUS SOMMES CAPABLES DU MEILLEUR », PATRICE TALON DANS SON DISCOURS SUR L’ÉTAT DE LA NATION

Previous

Ghana : officiellement investi, Nana Akufo-Addo dans une cohabitation difficile

Next

Ghana : Officially invested, Nana Akufo-Addo in a difficult cohabitation

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Tchad

Tchad: début du retrait des troupes françaises

Tony AMETEPE

L’état major des armées du Tchad a annoncé mardi 10 décembre le départ d’une partie des avions de chasse de l’armée française. Ce départ fait suite à l’annonce de N’Djamena de rompre les accords de sécurité  et de défense avec Paris. Dans un communiqué, l’état major de l’armée française a également annoncé mardi le départ […]

Mahamat Déby

Tchad: le général Mahamat Déby élevé au rang de maréchal

Tony AMETEPE

Le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Déby a été élevé au rang de maréchal. Une proposition de résolution portant son élévation à la dignité de maréchal a été votée lundi 9 décembre par les conseillers. Elle a été adoptée par 160 voix pour, 2 contre et 6 abstentions par le Conseil national de transition (CNT). La […]

Trump

[Tribune libre] Donald Trump et John Mahama : retour des perdants ou révélation psychologique de l’électorat ?

Tony AMETEPE

L’analyse des trajectoires électorales de figures emblématiques telles que Donald Trump et John Mahama, après des échecs successifs, a suscité une série de questions intrigantes sur la dynamique électorale et la psychologie des électeurs dans un contexte cette fois ci pas spécifiquement africain. Pourquoi ces deux leaders, après avoir perdu leurs réélections, réussissent-ils à revenir […]