Le M5 RFP au Mali est peu représenté au gouvernement de transition. En effet, au Mali, le gouvernement de transition a été dévoilé lundi. On constate que les militaires se sont accaparés des postes clés. Toutefois, trois (03) postes ministériels sont revenus à la coalition M5-RFP au Mali. Si l’attribution de ces trois postes au M5-RFP peut signifier leur représentation, un doute demeure.
Réuni mardi, le M5 en tant que structure et mouvement de contestation contre IBK s’est prononcé. Il ne se sent pas représenté. Toutefois, ses responsables ne sont pas dans la logique de faire entorse au gouvernement de transition.
Le M5 RFP au Mali en tant qu’organisation n’a pas de membres au gouvernement
Sans détour, il faut dire que, le M5-RFP semble être le grand perdant de ce gouvernement. Interrogé par RFI, Me Mountaga Tall, l’un des leaders politiques, fait savoir que « Le M5 en tant qu’organisation n’est pas représenté ». Il fait ainsi allusion au gouvernement de transition. « Aucun membre de ce gouvernement ne peut se réclamer du M5-RFP », a-t-il estimé.
Il reconnait la présence de certains ministres appartenant à des organisations qui sont membres du M5-RFP. Il donne les exemples de Mohamed Salia Touré, de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko. Toutefois, il fait savoir que ces personnes ne sont pas liées au M5 RFP.
Bref, ils gardent leur liberté en tant que personne, « mais cela ne veut pas dire qu’ils représentent dans ce gouvernement le M5 RFP au Mali en tant que structure », a expliqué Me Mountaga. Il estime, d’ailleurs, que le changement se fait avec des femmes et des hommes dédiés au changement.
Cependant, « la meilleure posture aurait été que le CNSP et le M5-RFP se mettent ensemble », a-t-il souhaité. Ceci bien sûr avec d’autres forces politiques et civiles, pour conduire le changement pour la refondation du Mali. « Il n’en a pas été ainsi », a indiqué Mountaga Tall.
Une position commune officielle du M5 RFP au Mali
Pour le M5 RFP au Mali, il faut éclairer l’opinion. Ceci à travers une position commune et officielle. C’est ce qui a motivé la réunion du mardi soir. De manière officielle, on retient ceci. Certains de ses membres, surtout de la société civile, n’ont pas caché leur volonté à accompagner le gouvernement de transition. D’autres par contre sont très remontés par la façon dont les choses se sont passées.
Mais de manière commune et officielle, il ne s’agit pas de faire obstacle au gouvernement de transition. « Nous nous sentons toujours comptables de la bonne tenue de la transition », a indiqué Me Mountaga Tall.
Ce dernier a déclaré que « (…) nous déterminerons notre position ultérieurement mais nous ne sommes pas dans une logique de bloquer la transition. Au contraire, nous souhaitons encore plus qu’avant son succès », a-t-il conclu.