vendredi, juillet 26 2024

 Entre l’Alger et  Abou Dhabi,  une crise silencieuse depuis 2021, a pris une tournure plus hostile. Celle ci est aujourd’hui marquée par des sanctions inattendues et des accusations mutuelles. Une démarche ayant entrainé une détérioration de plus en plus apparente et profonde des relations entre les deux nations depuis l’été dernier.

Quelles sont les causes sous-jacentes de cette discorde grandissante ? Quels sont les reproches mutuels, que se font Alger et Abou Dhabi ? Qu’en est il des manœuvres diplomatiques en coulisses et les implications régionales ? La tension persistante entre les deux pays suscite des préoccupations croissantes quant aux conséquences sur la stabilité régionale.

Les origines de la crise entre Alger et Abou Dhabi

La détérioration des relations entre Alger et Abou Dhabi remonte à 2021. Mais les hostilités ont escaladé depuis l’été dernier. Alors les tensions ont pris une nouvelle dimension avec les sanctions émiraties contre des dignitaires algériens. Ces derniers sont accusés d’hostilité envers les intérêts émiratis en Afrique du Nord et subsaharienne.

Aussi, les médias locaux proches du pouvoir algérien ont rapporté les sanctions émiraties contre des dignitaires algériens et leur refus de visas. Ce qui a naturellement déclenché une série d’accusations mutuelles. Alger pointe également du doigt Abou Dhabi pour son alliance avec Israël et le Maroc, l’accusant de conspirer contre la sécurité nationale de l’Algérie.

Les médias algériens soulignent la diplomatie opaque d’Abou Dhabi, accusée de voter contre la candidature d’Alger au Conseil de sécurité de l’ONU et d’influencer d’autres nations, dont l’Inde, à faire de même. Des révélations récentes de la radio nationale algérienne suggèrent que les Émirats financent le Maroc pour déstabiliser les relations algériennes dans la région du Sahel. Ces allégations ont été renforcées par les déclarations de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune.

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La polarisation entre Alger et Abou Dhabi se manifeste à travers des alliances divergentes. Alger privilégie des partenariats avec la Turquie, le Qatar et l’Iran, tandis qu’Abou Dhabi est étroitement liée à Israël et au Maroc. Sur le front libyen, les positions sont également en opposition, Abou Dhabi soutenant le maréchal Haftar à l’est, tandis qu’Alger soutient le gouvernement de Tripoli.

La discorde croissante entre l’Algérie et les Émirats arabes unis exige une analyse approfondie pour comprendre les motivations sous-jacentes et les conséquences potentielles. Les divergences géopolitiques et les manœuvres diplomatiques en coulisses alimentent cette tension, créant un paysage complexe aux répercussions régionales.

La résolution de cette crise entre Alger et Abou Dhabi nécessitera une diplomatie habile et des efforts concertés pour atténuer les différends profonds qui persistent entre les deux nations. Les sanctions émiraties, les accusations d’hostilité et les divergences géopolitiques font de cette crise une question complexe aux multiples facettes. La communauté internationale doit surveiller de près l’évolution de ces relations, en étant consciente des répercussions potentielles sur la stabilité régionale.

 

Tony A.

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