dimanche, mars 16 2025

Ce mercredi 28 octobre 2020, les Tanzaniens sont appelés à élire leur nouveau président ainsi que leurs députés. Déjà un deuxième mandat de John Magufuli est en ligne de mire et l’opposition, quant à elle, dénonce des fraudes massives visant à faire réélire le président sortant.

C’est dans une ambiance tendue et crispée que les 29 millions d’électeurs auront à choisir parmi les 15 candidats en lice. Le candidat John Magufuli surnommé le « bulldozer » est en course pour un second mandat. Il a comme principal rival l’avocat de 52 ans, Tundu Lissu candidat du parti Chadema. Tundu Lissu a échappé à une tentative d’attentat en 2017 où il a pris 16 balles. Ce qui fait de lui un véritable miraculé.

Des tentatives de fraudes

Avant que ne soient donnés les premiers résultats, l’organe en charge des élections est déjà accusé d’œuvrer pour un deuxième mandat de John Magufuli. Ce dernier, semble-t-il, est en train de mettre tout en place pour assurer son maintien au pouvoir. Qu’importe s’il lui faut tricher.

Pour l’opposition, cette élection constitue une farce, une mascarade. Elle accuse le pouvoir de recourir à des fraudes massives. L’opposition prétend également être sujette à intimidation et répression. L’arrestation de plusieurs opposants dimanche dernier en est une preuve.

Freeman Mbowe, le président de Chadema, craint pour sa vie. Il affirme également que la nuit dernière, des gangsters armés et protégés par la police avaient envahi son hôtel et kidnappé deux gardes du corps. Alors, en cas de victoire pour un deuxième mandat de John Magufuli, l’opposition se dit prête à descendre dans les rues. De plus, elle n’accepterait pas d’élections volées.

Vers un deuxième mandat de John Magufuli

Le président sortant John Magufuli, quant à lui, demeure confiant en ses chances de se faire réélire. L’opposition qui est plus ou moins divisée facilite l’accès à un deuxième mandat de John Magufuli. Il compte également sur le bilan de son mandat précédent qui vaut tout de même admiration.

Dès ses débuts en 2015, il a appliqué une politique d’économie remarquable. Il voyageait en classe économique et a divisé son salaire par quatre. Par après, le Bulldozer s’est attaqué aux grandes problématiques qui faisaient débat en Tanzanie. Il s’agit notamment de la corruption.

John Magufuli a donc mené une vraie politique anticorruption qui a eu des résultats. L’homme politique s’est aussi consacré à la réalisation des travaux d’infrastructures. C’est-à-dire la construction d’infrastructures comme des barrages ou des chemins de fer. Il promet à ses électeurs 8% de croissance en Tanzanie en cas de réélection.

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