Principal point de friction avec la Cédéao, les autorités maliennes vont enfin se cantonner à un chronogramme pour ce qui est de la transition. Elles ont choisi de dérouler leur programme sur une durée de 24 mois tel que proposée à l’instance sous régionale. L’information a été lâchée par le Premier ministre, lors de son intervention devant les membres du Conseil national de la transition.
Apparemment les lignes sont en train de bouger pour une transition réussie. Rappelons qu’à la suite des assises nationales de la refondation organisées du 11 au 30 décembre dernier, les militaires avaient proposé une transition d’une durée de 6 mois à cinq ans. Mais la Cédéao a réfuté vigoureusement ce chronogramme et a même frappé le Mali de plusieurs sanctions.
Un chronogramme court pour de grands défis
Selon le premier ministre Choguel Maïga, il est impératif de mettre en marche le plan d’action gouvernemental. Ceci afin de répondre au plus vite aux nombreux défis du pays. Et le chronogramme qui s’y prête bien est celui des 24 mois, soit deux ans de transition. Aussi un grand retard est déjà largement accusé dans la mise en œuvre du plan d’action gouvernemental.
« Nous avons perdu trois mois, nous avons décidé de ne plus attendre », a laissé entendre Choguel Maïga. Et de poursuivre « nous allons dérouler le programme sur les 24 mois, dès la semaine prochaine. Vingt-quatre mois, c’est une période incompressible pour implémenter les bases du processus du changement ».
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Un timing très serré
Face à cette démarche entreprise par les autorités maliennes, pour l’instant, la Cédéao n’a pas réagi. Tout compte fait, les militaires au pouvoir prétendent être toujours en collaboration avec les différents partenaires que sont la Cédéao et l’UEMOA. « La Cédéao et l’UEMOA sont des partenaires avec lesquels nous n’avons pas rompu et les discussions continuent », a-t-il souligné le premier ministre.
Selon les autres indications, de Choguel Maïga, le chronogramme de 24 mois est scindé en trois parties. Les huit premiers mois, seront consacrés à rendre l’organe unique opérationnelle si sa loi est votée. La seconde sera consacrée à la mise en place du matériel électoral, à la formation des agents électoraux et à l’audit du fichier actualisé. La dernière sera dédiée aux élections tant attendues.
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