vendredi, mai 3 2024

A l’approche des élections présidentielles de 2023, la scène politique malgache est actuellement secouée par une crise électorale majeure. Celle-ci émane d’une décision sans précédent qui a été prise par plusieurs candidats majeurs à ces élections. Ces derniers ont choisi de boycotter simplement la campagne électorale et de se retirer de la course présidentielle.

Cette décision radicale a provoqué un choc dans le pays, soulevant des questions sur l’avenir du processus démocratique malgache et la stabilité politique de la nation toute entière. Généralement, les élections présidentielles à Madagascar sont historiquement marquées par une compétition intense entre plusieurs candidats, reflétant la diversité politique du pays. Cependant, cette année, les électeurs se retrouvent confrontés à un scénario inhabituel alors que des figures clés de la politique malgache ont décidé de faire défection, jetant ainsi un voile d’incertitude sur toute la campagne et même l’issue du scrutin.

Un retrait des figures clés de la politique malgache

Conformément aux règles électorales malgaches, la date fatidique du 10 octobre 2023 marque le début officiel de la campagne présidentielle, s’étalant sur une période de 30 jours avant le premier tour des élections présidentielles. Cependant, une décision inhabituelle a ébranlé le paysage politique alors que les adversaires du président sortant, réunis sous la bannière du « collectif des 11 candidats », ont opté pour une stratégie inédite : le boycott de la campagne électorale. À la place, ils ont choisi de mettre en avant leurs marches pacifiques quotidiennes.

Lire Aussi : COUP D’ETAT INSTITUTIONNEL À MADAGASCAR ?

L’annonce de ce boycott a retenti dans la soirée d’hier, à la suite d’une nouvelle séance de médiation organisée par les figures éminentes de la scène politique malgache, en collaboration avec les chefs religieux. Ces personnalités de premier plan de la scène politique malgache persistent dans leurs revendications, appelant toujours à la disqualification d’Andry Rajoelina de la course à la magistrature suprême. Ils fondent leur demande sur la question de la naturalisation française de Rajoelina, tout en exigeant également une restructuration complète des institutions en charge de l’organisation du scrutin.

« Nous confirmons ceci à 100 %. Nous avons pris la décision de ne pas commencer notre campagne ce mardi, compte-tenu de l’atmosphère actuelle », a déclaré le candidat Siteny Randrianasoloniaiko. Cela explique qu’aujourd’hui, aucun des 11 candidats du collectif ne lancera sa campagne. En tout cas, pour le moment. Andry Rajoelina, le président sortant quant à lui, commencera sa tournée par le nord, avec un premier meeting à Diego en fin d’après-midi.

 

Sandrine A.

Previous

Tchad : L’opposant Succès Masra une réelle menace au nouveau régime Deby ?

Next

Amour au Bureau : Les surprenantes confessions de ceux qui osent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scrutin double au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Suspense électoral au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Investigateur Africain

Hier lundi 29 mars, les togolais ont répondu présents à l’appel des urnes pour élire leurs députés et conseillers régionaux. C’était à travers un scrutin combiné. Dans l’ensemble, le processus électoral s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur l’ensemble du territoire. Les citoyens se sont rendus aux 14 271 bureaux de vote disséminés […]

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Investigateur Africain

Ce lundi 29 avril 2024 restera gravé dans l’histoire politique du Togo comme une journée où la démocratie a été célébrée dans le calme et la sérénité. Les citoyens togolais se sont rendus massivement aux urnes pour participer au double scrutin, à savoir les élections législatives et régionales. Dans l’ensemble du pays, le processus électoral […]

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]