Après avoir dirigé le Gabon durant des années, le président Ali Bongo est aujourd’hui contraint à vivre désormais loin de sa terre natale. Cette issue politique lui est finalement offerte par le général Nguema Oligui, actuel homme fort au Gabon. Ceci après de longues tractations avec le président centrafricain Faustin Archange Touadéra.
Pour rappel, quelques heures après l’annonce des résultats des récentes élections générales au Gabon et qui le reconduisait pour un nouveau mandat, le président Ali Bongo a été renversé. Le coup d’État a été mené par le général Nguema Oligui et ses hommes sans effusion de sang. Et pas plus tard que le lundi dernier, il a été désigné comme président de la transition.
Un geste d’apaisement du général Nguema Oligui
Contrairement à son homologue du Niger qui est encore détenu par les putschistes, celui gabonais est techniquement libre de ses mouvements. La décision a été rendue publique le mercredi 06 Septembre par les nouvelles autorités du pays. « L’ancien chef d’État est libre de ses mouvements et peut se rendre à l’étranger pour ses contrôles médicaux », a fait savoir le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, hier mercredi 6 septembre, le porte-parole du Comité pour la transition et de restauration des institutions (CTRI).
Ceci dit, une semaine après le putsch, la résidence surveillée d’Ali Bongo Ondimba, est donc terminée. Toutefois, il n’est pas formellement question d’un « exil », precise le comuniqué signé par le général Nguema Oligui. Cette décision est plutôt justifiée par le souci de préserver son intégrité physique, sans oublier les interpellations multiples pour sa libération.
« Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », explique le communiqué.
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Le Maroc une destination envisagée
« En plus de 50 ans de pouvoir, il devrait déjà avoir rendu le Gabon plus attractif. S’il est malade qu’il se soigne dans les structures sanitaires modernes et avancées qu’il a construit en plus de 50 ans de pouvoir », s’indigne un internaute.
L’avenir de l’ancien locataire du Palais du bord de mer, Ali Bongo étant une préoccupation pour la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, le général Nguema Oligui Brice a reçu le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra à Libreville. La rencontre aurait dans une certaine mesure permise de libérer l’ex-président gabonais.
En attendant de connaitre la date de départ d’Ali Bongo du pays, une destination semble faire le plus écho. Il s’agit principalement du Maroc où Ali Bongo possède d’ailleurs une résidence à Marrakech. « Ali Bongo et Mohammed VI sont des frères. ABO ne peut aller nulle part ailleurs qu’au Maroc », a confié une source proche des putschistes. A cela s’ajoute le lien étroit qui existe entre le président déchu et le roi Mohammed VI. D’autres pistes comme l’Arabie Saoudite, et le Royaume-Uni sont aussi évoquées.
Tony A.