Après avoir perdu son poste de députée il y a quelques jours, l’ex-première ministre Aminata Touré se lance dans une bataille active contre le pouvoir. Face à la presse hier jeudi 26 janvier, elle a affirmé son appartenance à l’opposition. Un appel retentissant est d’ores et déjà lancé contre le supposé troisième mandat du président Macky Sall.
Depuis sa non sélection comme président de l’assemblée nationale, Aminata Touré est engagé dans un bras de fer contre le président actuel. Dès lors l’ancien allié est devenu aujourd’hui l’ennemi numéro un.
Hargne renforcée pour Aminata Touré
Déchue de son poste de députée, après un vote du bureau de l’Assemblée nationale mardi soir, Aminata Touré est plus que convaincu du bien-fondé de sa bataille contre Macky Sall. Elle y voit dans les mesures ou décisions prises, des actions savamment menées pour l’écarter et la discréditer. Toutefois, elle ne se laisserait pas faire. « Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle », assure Aminata Touré.
Elle entend batailler jusqu’à obtention de sa victoire. De plus, elle estime que la loi a été violée pour la mettre hors-jeu. « Je n’ai jamais écrit de lettre de démission qui annonçait une démission de l’APR [l’Alliance pour la République, son parti, NDLR] ni de Benno Bokk Yakaar [sa coalition]. Je n’ai même pas été entendue, ne serait-ce que par pur formalisme, par une instance, ni de l’APR, ni de Beno Bokk Yakaar, dont je fus la tête de liste des élections législatives il y a moins de six mois », a-t-elle expliqué.
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Non au troisième mandat du président Macky Sall
Pour ce qui est de la nouvelle position de l’ancienne fidèle du président Macky Sall sur l’échiquier politique sénégalais, cela s’annonce comme une évidence. Elle fait partie désormais de l’opposition même si elle n’a formellement démissionné du parti présidentiel ou de la coalition au pouvoir. « Je suis ancrée dans l’opposition », a-t-elle fait savoir.
Elle appelle d’ailleurs à se liguer contre le troisième mandat du président sortant. Pour ce faire, elle appelle à la création d’une plateforme nationale pour la défense de la démocratie. « Cette plateforme devrait être ouverte à tous les démocrates qui veulent faire face à cette tentative d’utiliser la force telle que le prévoit le président Macky Sall. », a-t-elle précisé. Quoi qu’il en soit barrage sera fait au passage en force pour un troisième mandat en 2024.
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