dimanche, mai 5 2024

Pour les pousser à transformer toujours plus, le cacao ivoirien, des assouplissements ont été accordés aux broyeurs-exportateurs. En effet, les avantages fiscaux qui leur avaient été octroyés, ont été reconduits d’un an par le gouvernement. L’initiative vise surtout à moderniser progressivement le secteur et parvenir surtout à transformer localement la moitié du cacao ivoirien.

Soulignons que la Côte d’Ivoire est le premier producteur de fèves de cacao. Le pays produit environ 2 millions de tonnes par an, soit 45% de la production mondiale. De plus, selon les chiffres officiels, le cacao ivoirien engendre 40 % de recettes d’exportation et compte pour 15 % du PIB national. Alors il est plus qu’utile à l’heure actuelle de développer fortement le secteur.

Tout pour la transformation du cacao ivoirien

Selon les autorités, la mise en place du dispositif du DUS, (Droit unique de sortie différencié) a été salutaire. Il a permis tout de même d’inciter davantage les broyeurs-exportateurs à privilégier la transformation du cacao ivoirien. Et cela a été perceptible à travers les premiers résultats obtenus. Ceux-ci sont pour le moment qualifiés d’encourageants.

Entre 2017 et 2019, il a été enregistré une augmentation du broyage de 14%. Même si en termes d’emplois générés, le gain n’est pas énorme, le mécanisme est tout de même appréciable. Par conséquent, la reconduction s’imposait naturellement.

Concrètement, les broyeurs-exportateurs sont exonérés d’un petit pourcentage de ses taxes douanières par l’État. Ceci à condition que les broyeurs-exportateurs augmentent leurs volumes transformés sur place, selon un barème lié à la capacité existante de l’usine.

Lire aussi : CÔTE D’IVOIRE : TENSIONS ENTRE LE CONSEIL CAFÉ-CACAO ET LES ORGANISATIONS PAYSANNES

Des petits broyeurs écartés

Pour les plus petits broyeurs locaux, des difficultés subsistent quant à l’accès à ce mécanisme gouvernemental. Et ce sont les multinationales qui en bénéficient véritablement. Par ailleurs, en raison de leur production très réduite, il leur est compliqué d’augmenter leur capacité de transformation. Alors ils préfèrent se concentrer sur l’écoulement de leur petit stock de cacao transformé.

Outre cela, les planteurs se retrouvent toujours pris au piège avec les prix du cacao toujours fluctuants. Apparemment, le secteur du cacao ivoirien continue de subir les aléas dus aux critères de « durabilité » et autres diktats du marché mondial. Au final, ce sont les droits fondamentaux des producteurs qui ne sont pas pris en compte dans ces échanges.

 

Sandrine A

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