Hier dimanche 19 décembre 2021 à Ouagadougou, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a clôturé les travaux de son 8e congrès ordinaire. A l’issue de cette rencontre, Eddie Komboïgo, actuel chef de file de l’opposition burkinabé a été réélu à la tête de ce vieux parti. Il promet d’insuffler au sein du CDP une nouvelle dynamique.
Au cours de ce congrès ordinaire, un nouveau bureau politique composé de 89 membres a également été mis en place. Sous la houlette d’Eddie Komboïgo, le parti entend se mettre déjà en bonne position pour les échéances électorales à venir. Soulignons que le CDP a été fondé par l’ancien président Blaise Compaoré, aujourd’hui en exil en Côte d’Ivoire.
Tout pour la bonne marche et l’élargissement du CDP
Fraichement réélu à la tête du CDP, Eddie Komboïgo promet de s’activer pour permettre au parti de se montrer sous son meilleur visage. Pour ce faire, il promet dans un premier temps de s’engager au rassemblement et à l’union des membres du parti. Ce qui normalement devrait faciliter le fonctionnement du parti à plusieurs niveaux.
« Travailler pour la cohésion et le renforcement du parti, renouvellement et élargissement de la base du parti, dans les 45 provinces pour avoir des chances d’une victoire aux prochaines élections », est le défi principal que compte relever Eddie Komboïgo.
Aussi pour ce mandat qui passe à quatre ans au lieu de trois, le nouveau président du CDP s’est affranchi de la tutelle du fondateur du parti. Ce dernier s’est vu retirer l’ensemble de ses attributions. Toutefois à titre honorifique, il reste président d’honneur du CDP.
« Félicitations et courage, on ne pouvait comprendre qu’un parti avec assez d’intellectuels ne puisse pas prendre des décisions pour sa vie sans la caution de son fondateur », s’est exprimé un citoyen sur cette question.
De nouvelles perspectives pour le CDP
Pour Eddie Komboïgo, après 25 ans d’existence, le CDP devrait s’affirmer autrement par le biais d’une nouvelle facette. A cet effet, il lui a été donné mandat de mettre en place une commission de réflexion pour un éventuel changement de dénomination et de logo du parti. La faisabilité sera au préalable étudiée par des spécialistes.
« Nous allons demander à des politologues, à des sociologues, à des psychologues, de venir faire une étude. Nous allons faire des conférences provinciales, aller dans les 45 provinces expliquer : si on dit de laisser CDP comme tel, gardons le logo CDP ; si on dit de changer, d’ajouter un nom, nous allons associer un nom ; si on dit de changer complètement, nous changerons », a indiqué Eddie Komboïgo.
En ce qui concerne, les cadres qui ont assigné le parti en justice, ils ont été sanctionnés. Achille Tapsoba vice-président dans le bureau précédent a reçu un avertissement. Les autres ont quant à eux écopé d’une suspension de six mois. Suite à cette sanction, devrons-nous nous attendre à la création de nouveaux partis très prochainement ? De grandes chances subsistent.
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