Bien que la vague des élections soit passée, le parti UFDG en Guinée, de l’opposant Cellou Dalein Diallo, a du mal à retrouver son fonctionnement normal. Ses portes ainsi que les bureaux de son leader sont toujours fermés par les autorités guinéennes. Alors ses avocats exigent sa réouverture.
A la suite des élections présidentielles en Guinée, l’opposition semble-t-il, est persécutée par les autorités guinéennes. En effet, plusieurs opposants qui contestaient la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat ont été arrêtés. Certains d’ailleurs ont eu à trouver la mort en prison, ceci en raison des conditions de détentions assez précaires voire inhumaines.
Une fermeture du siège de UFDG en Guinée contestée
Pour les avocats de la défense du parti, cette fermeture des locaux de l’UFDG en Guinée est incompréhensible et n’a pas sa raison d’être. De plus, elle ne fait que prouver d’une certaine manière, les moyens loufoques déployés par le gouvernement guinéen pour rendre le principal leader de l’opposition inopérant.
« Aujourd’hui, tous les autres partis politiques tiennent leur assemblée hebdomadaire, fonctionnent librement. Il n’y a pas de raison que c’est seulement l’UFDG et son siège qui peuvent être fermés », a dénoncé Me Salifou Béavogui, porte-parole du collectif des avocats de la défense de l’UFDG. Par conséquent, il estime que la charte des partis politiques a été violée.
La bataille continue
Face au refus juge des référés de leur accorder la réouverture des lieux, les avocats de l’UFDG en Guinée ne s’avouent pas vaincus. Certes, ils ont essuyé un échec mais ils ne comptent pas s’arrêter là. Alors la bataille pour obtenir coute que coute la réouverture des portes du parti politique vont se poursuivre dans les prochains jours.
« Nous irons devant le juge de la cour d’appel d’une part et d’autre part, nous assignerons également au fond pour obtenir la libération des lieux, parce que ces lieux-là appartiennent à l’UFDG, appartiennent au parti politique régulièrement constitué », a déclaré Me Salifou Béavogui. Et de rajouter « il n’y a pas de raison que ces lieux soient fermés par la force ».
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