Le président Touadéra avec le Tchad suscite des interrogations. En effet, le mardi dernier, le gouvernement centrafricain a diffusé un communiqué pour rassurer sur ses bonnes relations avec son voisin, le Tchad. Ce communiqué s’inscrit dans la logique des multiples messages d’apaisement à l’égard de N’Djamena. Essayons de percer les raisons de ce rapprochement manifeste de Bangui.
Avant ce communiqué d’apaisement diffusé par Bangui, le président de l’Assemblée nationale de la Centrafrique a rendu visite au président Idriss Deby. Ce dernier était porteur du même message à savoir : Bangui dément avoir accusé son voisin d’être responsable de la présence de mercenaires « d’origine tchadienne » au sein de la rébellion qui agite le pays.
Touadéra avec le Tchad,entre rapprochement et méfiance
Pour la Centrafrique, il ne s’agit que de « rumeurs » et de « manipulations » pour brouiller la relation entre deux pays « frères ». Cependant, selon des sources diplomatiques, ce rapprochement brusque en guise de parfaite entente entre ces deux pays serait paralysé par la méfiance réciproque souvent exprimée en coulisses par les autorités.
Mais soulignons que cette situation s’explique par le « contexte » actuel qui règne dans le pays de Touadera. Car la Centrafrique a récemment demandé l’appui de ses voisins pour lui envoyer des renforts combattre la rébellion.
Touadéra avec le Tchad, les explications plausibles
Les diplomates essayent d’expliquer la situation. Pour l’un d’entre eux, l’Angola serait sur les rangs pour envoyer des troupes, mais « pose ses conditions ». Ces conditions seraient que Bangui « aplanisse ses relations avec ses voisins ». « Le président Touadéra ne peut pas se passer d’un poids lourd tel que le Tchad pour rétablir la paix », ajoute un autre diplomate.
Il faut rappeler que les relations entre le président Touadera et son voisin congolais Denis Sassou-Nguesso n’est pas aussi paisible. Or ce dernier est actuellement à la tête de la CEEAC, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. Cette situation explique clairement et sans doute le froid de l’organisation sous-régionale à intervenir pour une médiation en Centrafrique en vue de faire revenir la paix.
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