vendredi, mai 3 2024

À Madagascar, une nouvelle controverse secoue le pays, cette fois-ci autour de l’accaparement de terres dans la région du sud-ouest, précisément dans la zone de Bas Mangoky. Environ 2 000 familles paysannes se voient privées de l’accès à leurs terres ancestrales, une situation exacerbée par des allégations selon lesquelles ces terres auraient été attribuées à d’autres individus étrangers aux communautés locales.

Ce scandale foncier prend une tournure dramatique avec l’incarcération de trois agriculteurs, fin décembre, pour avoir tenté de dénoncer ces agissements. Derrière cette tragédie agraire à Madagascar se dessine le portrait troublant d’influences politiques et de prête-noms. L’enjeu dépasse le simple accaparement, impliquant des hauts responsables et suscitant des réactions passionnées au sein des associations de défense du paysannat.

Le drame des paysans de Bas Mangoky

Les associations de protection des petits agriculteurs appellent à la lumière sur cette affaire qui met en lumière une spoliation flagrante des terres malgaches. Dans la zone de Bas Mangoky, des terres cultivées depuis des générations ont été allouées à d’autres personnes étrangères aux communautés locales, parmi lesquelles figurent des hautes autorités.

Les autorités locales avaient promis un recensement et la restitution des parcelles titrées, mais la réalité sur le terrain semble trahir ces engagements. Les paysans, dépossédés de leurs moyens de subsistance, réclament justice et la restitution immédiate de leurs terres. L’avenir de Bas Mangoky et de ses habitants repose désormais sur la balance entre la justice et la préservation des droits des communautés locales.

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Les hautes autorités pointées du doigt

Au cœur de la controverse, les noms de hautes autorités, dont celui du gouverneur de la région, Atsimo Andrefana, et du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Andriamanantena Razafiharison, sont cités parmi les bénéficiaires de ces terres. Si ces personnalités réfutent fermement ces allégations, la suspicion persiste.

Le gouverneur admet l’existence de tentatives d’accaparement, qualifiant les instigateurs de « trafiquants de terres ». Le ministre, quant à lui, dénonce des « dénonciations calomnieuses » visant à le discréditer. L’ombre de la suspicion plane, alimentant une crise foncière majeure.

L’affaire d’accaparement de terres à Bas Mangoky révèle un sombre tableau où la sécurité des terres ancestrales est compromise au profit de prête-noms et d’influences politiques. Les paysans malgaches, délaissés et appauvris, demandent justice face à cette spoliation. Tandis que les hautes autorités réfutent toute implication, la nécessité d’une enquête approfondie se fait pressante pour éclairer cette situation complexe.

 

Tony A.

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