Réfugié depuis un moment en Côte d’Ivoire, Tiéman Hubert Coulibaly ancien ministre malien de la Défense est visé par un mandat d’arrêt international. Les autorités maliennes actuelles lui reprochent un détournement de fonds public orchestré lorsqu’il était encore aux affaires. Sont aussi concernés par cette affaire, d’autres anciens ministres maliens, tels que Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra.
Tiéman Hubert Coulibaly pour sa part a préféré sortir rapidement du silence pour clamer son innocence. Il se dit d’ailleurs prêt à affronter la justice afin de faire triompher la vérité. Ceci dit, les faits qui lui sont reprochés, ne sont en réalité que de fausses accusations.
Des accusations niées en bloc par Tiéman Hubert Coulibaly
Quant au mandat d’arrêt international engagé contre sa personne, Tiéman Hubert Coulibaly se dit très surpris. Surtout que le détournement de fonds dans lequel il est supposé impliqué concerne l’acquisition de véhicules blindés pour le compte du Mali auprès d’une société sud-africaine. Le marché était évalué à 60 millions de dollars.
« Je rappelle que ma mission en tant que ministre de la Défense et des Anciens Combattants a débuté le 8 janvier 2015 et s’est terminée le 3 septembre 2016. Elle était parfaitement définie dans le cadre de prérogatives claires. Je n’ai jamais agi que dans ce cadre et, je n’ai agi que pour assurer la meilleure préparation opérationnelle de nos forces face au défi sécuritaire », a exprimé l’ancien ministre à travers un communiqué du 1er août 2022.
« Il n’y a pas eu de détournement de mon temps. Après, je ne vois pas comment est-ce qu’on pourrait détourner ces sommes-là, d’autant que ce sont des paiements qui sont organisés entre banques, des transferts internationaux, tout cela est bien traçable », indique Tiéman Hubert Coulibaly.
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Prêt à répondre à la justice malienne
Pour ce qui est d’établir la vérité dans cette affaire, Tiéman Hubert Coulibaly entend répondre à la justice malienne. Mais cela ne peut se faire dans le cadre d’une commission rogatoire. C’est-à-dire dans le cadre d’une audition dans un pays étranger, que ce soit à Abidjan ou ailleurs.
« Moi, je suis disposé à répondre aux questions, à poursuivre les explorations avec la justice malienne dans le cadre d’une commission rogatoire », a déclaré l’ancien ministre.
Outrez cela, Tiéman Hubert Coulibaly estime que ces poursuites judiciaires contre lui et ses collègues Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra, visent clairement un but précis. En clair, un anéantissement de toutes voix politiques dissonantes par la junte au pouvoir.
« Je retiens aujourd’hui que la transition malienne est face à un mur parce que ses intentions profondes sont de garder le pouvoir. Et j’ai de plus en plus la conviction qu’un objectif d’éradication, en tout cas d’une bonne partie de la classe politique, celle qui porte une vision différente, est dans leur projet », a-t-il fait savoir.
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