Au Tchad, l’opposant Saleh Kebzabo a suspendu sa participation au processus électoral. Il a annoncé hier lundi, le retrait de sa candidature à la présidentielle de 2021. Ce désistement tire sa source du climat politique actuel émaillé de violences. L’affaire liée au candidat Yaya Dillo y est aussi pour quelque chose.
Pour Saleh Kebzabo les élections à venir n’assurent pas une certaine transparence ou crédibilité. Car apparemment tout semble se ficeler pour la reconduction de l’actuel président Idriss Déby Itno. En clair, une mascarade électorale auquel il ne saurait s’associer.
« Nous avons publié un mémorandum, environ douze points sur lesquels il fallait que la Céni organise une réunion avec les candidats pour s’engager effectivement à lever toutes les embûches pour qu’on aille à des élections transparentes et apaisées. A ce jour, nous n’avons reçu aucune réaction », a précisé Saleh Kebzabo.
Face au climat d’insécurité, Saleh Kebzabo retire sa candidature
Aussi, les violences survenues au domicile du candidat Yaya Dillo constituent un élément sérieux ayant renforcé son désir de se retirer.
« Le martyre d’une vieille dame de 80 ans et de son petit-fils de 11 ans viennent me renforcer dans cette conviction. J’ai décidé de suspendre ma participation au processus électoral. Nous avons des dirigeants indignes du peuple tchadien dont ils ont confisqué la souveraineté », a déclaré Saleh Kebzabo.
Par ailleurs l’opposant réclame au gouvernement, le remboursement de ses frais de campagne comme le prévoit la loi. Pour rappel, Saleh Kebzabo était arrivé deuxième lors des élections présidentielles en 2016. Mais aucune réaction du gouvernement à ce propos.
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