mercredi, septembre 18 2024

L’opposition togolaise peine toujours à atteindre son ultime but qu’est l’alternance politique au sommet de l’Etat. Elle demeure de plus en plus divisée en son sein. Ceci en raison des innombrables conflits et jeux d’égos politiques.

Depuis plusieurs années, les regroupements de partis d’opposition se font et se défont. La dislocation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14) en 2019 en est une illustration. Tantôt allié, tantôt ennemi. L’intérêt partisan ou personnel prime sur celui général. En témoigne une fois de plus, les relations devenues conflictuelles entre deux principaux leaders de la C14. Il s’agit de l’ancienne Coordinatrice de la C14, Brigitte Adjamagbo et le président de l’ANC, Jean Pierre Fabre.

Des rancœurs bien gardées

Aujourd’hui plus que jamais, l’opposition togolaise radicale est fragilisée. Les tensions datent de septembre – octobre 2017, la période des dernières grandes manifestations politiques au Togo.

Selon les révélations de Carlos Ketohou, Mme Brigite Adjamagbo-Johnson reprocherait à Jean Pierre Fabre, son intransigeance face à une proposition du gouvernement. En effet, l’offre lui donnait accès au poste de Premier Ministre, en sa qualité de premier responsable de la C14.

Mais, son ambition a été freinée par le président de l’ANC, parti le plus influent du regroupement. L’ancien chef de file de l’opposition togolaise était resté inflexible face à cette proposition du gouvernement. « Aucune compromission sur le dos du citoyen », avait-il martelé en réponse à cette offre.

Depuis lors, la porte-parole de la dynamique Mgr Kpodzro éprouve une haine profonde vis-à-vis de Jean Pierre Fabre et de son parti.

Le peuple doit décider

Depuis 1990, l’opposition togolaise a souvent manqué de cohésion et de stratégies cohérentes. Par conséquent, les différentes tentatives déployées jusqu’alors pour faire tomber le régime de Faure Gnassingbé ont toujours échoué. Ces querelles perpétuelles des partis d’opposition n’ont fait que profiter au parti au pouvoir qui continue de se maintenir.

A ce rythme, on serait tenté d’admettre que constituer une opposition véritable devrait prendre une éternité avant d’être une réalité au Togo. Alors, le peuple en quête désespérée de changement est à bout de souffle et ne sait plus en qui croire.

Au demeurant, à quand la maturité des leaders politiques togolais ?, s’interrogeraient donc les citoyens togolais.

lire aussi :https://linvestigateurafricain.tg/mali-crise-politique-la-position-de-la-cedeao-na-pas-change-ibk-ne-demissionnera-pas/

 

Previous

Liban: des explosions à Beyrouth, plongent la capitale dans la terreur

Next

[Analyse] Togo : la victoire supposée de Agbéyomé Kodjo, entre effectivité et légitimité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Nigeria : Les inondations de Maiduguri laissent de profondes séquelles

Nigeria : Les inondations de Maiduguri laissent de profondes séquelles

Investigateur Africain

Il y a une semaine, la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a été frappée par une catastrophe majeure : la rupture d’un barrage a provoqué des inondations dévastatrices. Malgré une baisse progressive du niveau de l’eau, la situation reste extrêmement préoccupante pour les habitants de cette capitale de l’État de Borno. Le […]

Gabon : la colère gronde face aux délestages d'électricité

Gabon : la colère gronde face aux délestages d’électricité

Investigateur Africain

Au Gabon, la crise énergétique s’aggrave alors que les coupures d’électricité deviennent de plus en plus fréquentes et prolongées. Selon les autorités, cette situation est principalement due à un faible niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques, affectant la production d’électricité. Cependant, des problèmes plus profonds semblent aggraver la crise : la Société d’énergie et d’eau […]

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala candidate pour un second mandat à la tête de l'institution

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala candidate pour un second mandat à la tête de l’institution

Investigateur Africain

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, 70 ans, a officiellement annoncé sa candidature pour un second mandat à la direction générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Première femme et première Africaine à occuper ce poste, elle a marqué son mandat initial par un engagement fort en faveur du multilatéralisme et des réformes au sein de l’OMC. […]