vendredi, février 14 2025

Après avoir marqué une pause de sept jours dans ses appels à marcher, le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), s’apprête à se faire entendre de nouveau dans les rues. Le mouvement de la société civile a annoncé de nouvelles manifestations dans les jours à venir. Celles-ci se dérouleront sur toute l’étendue du territoire national.

Ces nouvelles manifestations en Guinée sont prévues en premier, à Bruxelles, devant la Commission de l’Union européenne le 14 août prochain et le 17 août 2022. Depuis plusieurs mois, le fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé s’oppose à la junte au pouvoir. Soulignons que les manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier par ledit mouvement ont débouché sur des scènes de violences. Cinq personnes ont été tuées. Aussi certains grands leaders de ce mouvement ont été arrêtés. Alors ces nouvelles manifestations s’illustrent comme une preuve tangible de la détermination du FNDC à faire primer la démocratie.

De nouvelles manifestations mettant fin à la trêve

Selon le FNDC, ces nouvelles manifestations en Guinée sont motivées le manque de réponse à ses demandes. Il pointe du doigt le défaut de dialogue crédible sur la transition vers un pouvoir civil. « Nous pensons que rien n’a été fait pour amener les acteurs socio-politiques autour de la table pour discuter du contenu et de la durée de la transition », exprimé Abdoulaye Oumou Sow, le responsable communication.

Pour les membres de ce regroupement, les prochaines mobilisations visent surtout à faire face à cette nouvelle dictature qui s’installe dans le pays. Ceci d’autant plus que le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya tente de quelques manières de conduire le pays dans une dynamique de seul maitre à bord. Alors il n’est pas du tout question de laisser les fantômes d’hier revenir à la vie.

Mamadou Billo Bah, le porte-parole du FNDC pour sa part explique que ces manifestations visent à exiger du CNRD la satisfaction d’une série de revendications importantes.

Lire aussi : GUINÉE : LE GARDE DES SCEAUX EXIGE DES POURSUITES CONTRE LE FNDC

Une réponse immédiate des autorités

A la suite de l’annonce de ces nouvelles manifestations du mouvement de contestation des militaires au pouvoir, la réaction du gouvernement ne s’est pas faite attendre. En effet, dans la soirée de lundi 08 août, le gouvernement de transition a annoncé la dissolution du FNDC. Le mouvement est même accusé d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée.

« Considérant que ce groupement de fait, organisé de manière hiérarchisée, disposant d’administrateurs et des membres violents, mettant en péril l’unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble, ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association en République de Guinée et encore moins dans le répertoire des organisations non gouvernementales agréées en République de Guinée », peut-on lire dans l’arrêté du ministre Mory Condé.

Selon Me Mohamed Traoré, cette décision du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation souffre de consistance juridique. « En lisant cet arrêté, on s’aperçoit d’ailleurs que certains de ses passages ressemblent étrangement par son contenu, au décret de dissolution du groupement dénommé ‘‘Les Zouaves de Paris’’ même si les textes sont différents. Ce qui pousse certains à parler de plagiat », a-t-il laissé entendre.

 

El Professor

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