lundi, octobre 21 2024

Depuis plusieurs jours au Burkina Faso, un convoi de l’armée française a été pris à partie et bloqué par des manifestants. Cette situation qui s’est vite mutée en crise, a quelque peu mis les autorités dans l’embarras. Pour restaurer l’équilibre, Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, a démenti les rumeurs et appelé hier mercredi 24 novembre, les populations au calme.

Le convoi de l’armée française en cause était en transit vers le Niger voisin. Il avait pour mission de ravitailler les soldats français de Barkhane. Mais dans une confusion le convoi logistique a été interrompu dans sa trajectoire. Un dénouement est vivement attendu.

Une armée française prise pour cible

Selon le chef de la diplomatie burkinabè, le blocage subi par le convoi de l’armée française n’est qu’un énorme malentendu. Cela résulte simplement de la montée en puissance du sentiment anti-français en Afrique ces derniers jours. De surcroît, plusieurs autres convois de l’armée française ont déjà eu à traverser le territoire nation sans rencontrer d’entrave.

Face aux mécontentements des populations, le ministre Alpha Barry s’est montré compréhensif à l’égard des populations qu’il appelle d’ailleurs à coopérer. « C’est un convoi régulier, habituel, mais nous comprenons la colère de certaines populations en ce moment, au regard de la dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Des fausses informations

Pour le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major des armées françaises, ces tensions sont dues aux mauvaises informations répandues sur les réseaux sociaux. Notamment, l’idée selon laquelle le convoi de l’armée française aurait pour but de fournir armes et munitions aux groupes armés terroristes.

« Je pense que les réseaux sociaux jouent un rôle assez important dans la mobilisation de certains manifestants et je pense qu’il y a un effet un peu loupe qui exacerbe la perception du sentiment anti-français, parce qu’il y a beaucoup de fausses informations qui circulent à propos de ce convoi », a déclaré colonel Pascal Ianni.

Le ministre Alpha Barry, abonde lui aussi dans le même sens. « Le convoi qui est destiné pour les forces françaises à Gao n’est pas un convoi contre le Burkina Faso, qui ne va pas armer des terroristes », a-t-il tenu à préciser. Par conséquent, les populations ne doivent pas perdre de vue le principal ennemi, à savoir les terroristes. Et contre ces derniers, la France demeure un partenaire privilégié.

Lire aussi: BURKINA FASO: LES HOMMES INTÈGRES REGRETTENT LE DÉPART DE COMPAORÉ

Sandrine A

Mot Clé : armee française

Previous

Guerre civile en Ethiopie: Abiy Ahmed est-il réellement sur le champ de bataille ?

Next

Crise sécuritaire au Burkina Faso: le président Kaboré en très mauvaise posture

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Investigateur Africain

Dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante, les autorités militaires du Niger intensifient leur campagne de sensibilisation pour renforcer la vigilance citoyenne face aux menaces terroristes. Le Général Toumba Mohamed, ministre de l’Intérieur, a lancé un appel clair et solennel à la population nigérienne : « chacun d’entre nous est devenu aujourd’hui un […]

Hydrocarbures : Le Niger et l'Algérie accélèrent leurs projets agziers et pétroliers

Hydrocarbures : Le Niger et l’Algérie accélèrent leurs projets gaziers et pétroliers

Investigateur Africain

Le Niger et l’Algérie intensifient leur coopération dans le secteur des hydrocarbures, avec un accent particulier sur le pétrole et le gaz. Le week-end dernier, Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole, s’est rendu à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Mohamed Arkab. Cette visite, la deuxième en quelques semaines, témoigne de la montée en puissance […]

Législatives anticipées au Sénégal : Les partis politiques se réorganisent

Législatives anticipées au Sénégal : Les partis politiques se réorganisent

Investigateur Africain

À deux mois des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024, le paysage politique sénégalais connaît une reconfiguration significative. Entre alliances stratégiques et repositionnements, les partis s’activent pour soumettre leurs listes de candidats avant la date limite fixée par le ministère de l’Intérieur. L’une des principales évolutions de ces dernières semaines est l’alliance […]