dimanche, avril 28 2024

Au Burkina Faso, la dégradation continuelle de la situation sécuritaire est toujours au cœur des préoccupations. Alors les réactions des populations se multiplient de part et d’autres pour que soient trouvées des solutions plus efficaces et définitives. Les organisations de la société civile et même des partis politiques menacent de pousser le président Roch Christian Kaboré à la sortie, si rien n’est fait. 

Hier dimanche 14 novembre, dans le nord du pays, la province du Soum a connu de nouvelles attaques terroristes. Des hommes armés non identifiés ont attaqué les forces de défense et de sécurité. Au total, vingt personnes ont été tuées, soit dix-neuf gendarmes et un civil. Auparavant d’autres attaques meurtrières ont également eu lieu dans plusieurs localités du pays. Face à cette montée en flèche des attaques lâches et barbares, les populations remettent en question le départ de Blaise Compaoré.

Aucun grand changement après Blaise Compaoré

Un pays plus sûr, une économie plus prospère, une réconciliation véritable, c’est ce à quoi s’attendaient les burkinabè après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Malheureusement, sur le plan sécuritaire la situation s’est largement empirée. Jours après jours, elle parait insoutenable pour les populations qui se retrouvent grandes perdantes.

Mais cette instabilité n’a que trop duré, interpelle Marcel Tankoano, président du directoire du « Mouvement populaire sauvons le Burkina Faso ». «Nous ne pouvons pas continuer dans cette gouvernance, ce n’est pas possible. Au moment où on chassait Blaise Compaoré, on avait espoir que les choses allaient changer. Je n’étais pas sorti pour faire partir Blaise Compaoré et venir vivre comme ça », a-t-il exprimé.

Et de renchérir, « nous ne pouvons pas continuer à attendre. Nous sommes prêts à tout pour sauver les Burkinabè ». Ceci dit, le Burkina Faso pourrait connaitre dans les jours à venir une vague de désobéissance civile.

Une sombre histoire

Pour les organisations de la société civile parties prenantes du « Mouvement populaire sauvons le Burkina Faso », les populations croupissent sérieusement sous le joug des djihadistes. Et les dégâts de ces attaques récurrentes sont aussi conséquents. Pour preuve, ces agressions ont déjà fait environ un million et demi de personnes déplacées. Alors l’époque Blaise Compaoré agite fortement les souvenirs.

A l’heure actuelle, malgré les nouvelles mesures prises par le gouvernement, les forces de défense et de sécurité sont débordées par la situation voire impuissantes. « Ceux qui nous défendent aujourd’hui sont totalement débordés par les ennemis, par ceux qui nous attaquent, les terroristes. Il y a des communes où il n’y a plus de maires ou de préfets et les populations sont laissées à elles-mêmes. Comment ces dernières vont se débrouiller ? Est-on véritablement dans un État de droit ? », s’indigne Marcel Tankoano.

Lire aussi: TERRORISME AU BURKINA FASO: UNE OFFENSIVE DÉCISIVE CONTRE LES DJIHADISTES S’ANNONCE

El Professor

Previous

Renouvellement de la Minusca: le gouvernement centrafricain clarifie sa position

Next

Soudan: le front anti-putsch entend maintenir la pression contre le général Burhan

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

Investigateur Africain

Suite à l’expulsion du français DIETRICH Thomas Pierre du sol togolais, le procureur de la République a tenu à faire des éclaircissements sur la situation. Les explications ont donc été données via un communiqué paru le 18 avril 2024. DIETRICH Thomas Pierre, un imposteur COMMUNIQUE DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Le 03 avril 2024, monsieur […]