Une des chansons de l’artiste nigérian Yahaya Aminu Sharif risque de lui ôter tragiquement la vie. Le chanteur est accusé d’avoir prononcé dans sa chanson, des propos injurieux envers le prophète Mohamed. Il vient donc d’être condamné à mort ce mardi, 11 août 2020.
Cet chanteur nigérian condamné est originaire du nord du pays. La sentence de peine de mort a été prononcée par le tribunal islamique de Kano, situé au nord du pays.
les aveux du chanteur nigérian condamné
Agé de 22ans, Yahaya Aminu Sharif a comparu lundi devant le tribunal islamique de Kano. C’est depuis mars dernier que sa chanson, qui lui cause préjudice, a été publiée sur les réseaux sociaux. La justice islamique lui reproche d’avoir blasphémé l’envoyé d’Allah sur terre (prophète Mohamed) dans son œuvre musicale. Selon les informations, son audition s’est tenue à huit clos. A l’occasion, le musicien a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Pour sentence, il écope ainsi d’une peine de mort. En attendant l’exécution de cette sentence, cet chanteur nigérian condamné a la possibilité d’interjeter appel.
La chanson en question avait fait l’objet d’une vague de contestation des habitants de ladite localité. Les populations avaient exprimé leur mécontentement en incendiant le domicile familial du chanteur. Aussi, il est reproché aux autorités la non préservation de la charia.
De fortes convictions religieuses
Les Etats du Nord du Nigeria sont réputés pour leur attachement aux valeurs religieuses (islamiques). Ces derniers appliquent depuis le début des années 2000, une « version stricte de la charia, la loi islamique ».
D’après les informations, il s’agit de la seconde fois qu’une personne est condamnée d’une peine de mort pour blasphème. Pour la population de Kano, justice a été rendue. Le jugement rendu à l’égard du chanteur Sharif procure satisfaction aux habitants qui avaient manifesté devant la police islamique. Ils « estiment que cette condamnation a valeur d’exemple ».
Il est à rappeler que dans l’islam, la charia désigne les différentes normes et règles doctrinales, sociales, culturelles et relationnelles édictées par la révélation. En arabe, ce terme signifie dans le conteste religieux « chemin pour respecter la loi de Dieu ».