samedi, juillet 27 2024

Des activistes ghanéens ont lancé l’hashtag Fix The Country pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est leur manière de mettre la pression sur le gouvernement qu’ils jugent « passif » devant les grands défis de la génération.

Contrairement aux méthodes de contestation des politiques, les activistes ghanéens ont choisi de mener le même combat mais d’une autre manière. Ils ont choisi la voie du numérique pour faire passer leur message. Ils espèrent à travers l’hashtag (#FixTheCountry), faire bouger les lignes.

Les revendications de l’hashtag Fix The Country

Le numérique constitue une nouvelle arme pour la jeunesse qui a décidé de tirer profit des réseaux sociaux. Les activistes ghanéens privilégient les campagnes numériques pour dénoncer les maux qui, selon eux, gangrènent leurs communautés.

A travers l’hashtag Fix The Country, les mouvements citoyens au Ghana dénoncent la corruption. Ils appellent à la création d’emplois, l’amélioration de la qualité de l’éducation. Ce mouvement connait un engouement dans la population et a déjà ses déclinaisons. Il s’agit de #FixMotherGhana et #FixTheCountryNow mais aussi #FixTheCountryGhana, qui sont aussi des hashtags lancés.

Avec l’ampleur qu’a pris l’hashtag fix the country, ses initiateurs comptent organiser des manifestations publiques pour exiger la bonne gouvernance dans leur pays. « Nous organisons une marche de protestation, ce dimanche 22 mai. Nous appelons les jeunes ghanéens à la mobilisation pour la réussite de cette manifestation citoyenne », lit-on dans un communiqué de presse, selon le site Afrik.com

Diverses réactions autour du hashtag Fix The Country

L’hashtag Fix The Country a conquis le cœur de milliers d’internautes au Ghana. Le mouvement prend de l’ampleur sur la toile et suscite de nouvelles revendications des internautes. Devant un tel engouement, un autre mouvement est né comme une réponse du berger à la bergère. Il s’agit de l’hashtag #FixYourSelf qui est à contre-courant de l’hashtag fix the country.

L’activiste ghanéen Ernesto Yeboah s’est prononcé sur le mouvement en cours. Pour lui, « il est clair que nos dirigeants sont incapables de sortir notre pays du marasme et de la pauvreté. Nous avons faim. Les choses vont de mal en pis et cela ne fait pas la une des journaux. Il semble donc que ce qui se passe est un appel à un nouveau leadership qui est sur le point d’émerger », a-t-il déclaré dans une émission à DW.

Ce mouvement peut surprendre dans les pays voisins du Ghana puisque ce pays est cité comme un exemple de bonne gouvernance. Cependant, l’indice de développement humain (IDH) du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), publié en 2018, nous renseigne que 24,2% de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Vivement que l’hashtag Fix the country porte des fruits.

Previous

Centrafrique : 600 instructeurs russes en appui aux Faca

Next

Covid 19 en Centrafrique : le président Touadéra tire la sonnette d’alarme

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]