jeudi, novembre 30 2023

Le conflit en Tigré prend une autre tournure. Ainsi, quelques mois après son installation, la nouvelle administration provisoire au Tigré a du mal à poser ses marques. Elle ne cesse de multiplier les erreurs. La dernière est relative à la confirmation de la présence des troupes érythréennes en Ethiopie par le maire de Mekele.

La révélation de cette information vient ternir les efforts d’Asmara et Addis Abeba. Depuis un moment déjà, les autorités éthiopiennes et principalement le premier ministre Abiy Ahmed ont fortement démenti l’implication de l’Erythrée aux cotés de l’armée éthiopienne.

Conflit en Tigré, une bourde peu appréciée

Plus de doutes, l’Érythrée a eu un engagement déterminant dans le conflit en cours au nord de l’Ethiopie. Son armée a appuyé l’offensive menée par le premier Ministre Abiy Ahmed dans la région du Tigré.

La sortie médiatique du nouveau maire de Mekele n’a pas été appréciée par le gouvernement éthiopien. Car ce dernier n’était pas habilité à parler de ces sujets devant la presse. Il a déballé sans retenue ces informations jusque-là tenues secrètes aux médias.

Mulu Nega, le président par intérim du Tigré pour sa part entend prendre des mesures correctives contre le maire fautif. Et assurément ces mesures à son encontre ne seraient pas du tout tendres. Car sa faute n’est pas à prendre à la légère.

Une administration en difficulté

Ce quiproquo au sein du gouvernement éthiopien en Tigré ne fait que révéler la difficulté des nouvelles autorités à assurer pleinement leurs fonctions. Ceux-ci sont confrontés à divers défis qui minent leur bon fonctionnement.

Les nouveaux dirigeants de la province du Tigré peinent aussi à avoir le plein soutien de la population locale. Celle-ci est entièrement dévouée aux leaders du TPLF. Ceux-ci sont en fuite mais demeure tout de même influents dans la région.

Ils doivent également faire face à l’hostilité d’une administration parallèle au Tigré. C’est-à-dire celle dominée par les milices Amharas, dans les parties ouest et sud de la province. A ce rythme le gouvernement éthiopien au Tigré aura du mal à asseoir véritablement son autorité. Ce conflit en Tigré comme on le voit est loin d’être terminé.

Lire aussi : ETHIOPIE : LE TIGRÉ DEMEURE UNE ZONE DE COMBAT

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