jeudi, décembre 12 2024

Le conflit en Tigré prend une autre tournure. Ainsi, quelques mois après son installation, la nouvelle administration provisoire au Tigré a du mal à poser ses marques. Elle ne cesse de multiplier les erreurs. La dernière est relative à la confirmation de la présence des troupes érythréennes en Ethiopie par le maire de Mekele.

La révélation de cette information vient ternir les efforts d’Asmara et Addis Abeba. Depuis un moment déjà, les autorités éthiopiennes et principalement le premier ministre Abiy Ahmed ont fortement démenti l’implication de l’Erythrée aux cotés de l’armée éthiopienne.

Conflit en Tigré, une bourde peu appréciée

Plus de doutes, l’Érythrée a eu un engagement déterminant dans le conflit en cours au nord de l’Ethiopie. Son armée a appuyé l’offensive menée par le premier Ministre Abiy Ahmed dans la région du Tigré.

La sortie médiatique du nouveau maire de Mekele n’a pas été appréciée par le gouvernement éthiopien. Car ce dernier n’était pas habilité à parler de ces sujets devant la presse. Il a déballé sans retenue ces informations jusque-là tenues secrètes aux médias.

Mulu Nega, le président par intérim du Tigré pour sa part entend prendre des mesures correctives contre le maire fautif. Et assurément ces mesures à son encontre ne seraient pas du tout tendres. Car sa faute n’est pas à prendre à la légère.

Une administration en difficulté

Ce quiproquo au sein du gouvernement éthiopien en Tigré ne fait que révéler la difficulté des nouvelles autorités à assurer pleinement leurs fonctions. Ceux-ci sont confrontés à divers défis qui minent leur bon fonctionnement.

Les nouveaux dirigeants de la province du Tigré peinent aussi à avoir le plein soutien de la population locale. Celle-ci est entièrement dévouée aux leaders du TPLF. Ceux-ci sont en fuite mais demeure tout de même influents dans la région.

Ils doivent également faire face à l’hostilité d’une administration parallèle au Tigré. C’est-à-dire celle dominée par les milices Amharas, dans les parties ouest et sud de la province. A ce rythme le gouvernement éthiopien au Tigré aura du mal à asseoir véritablement son autorité. Ce conflit en Tigré comme on le voit est loin d’être terminé.

Lire aussi : ETHIOPIE : LE TIGRÉ DEMEURE UNE ZONE DE COMBAT

Previous

Côte d’ivoire : vers une éventuelle réunification des deux FPI

Next

Covid-19 au Rwanda: le gouvernement prend de nouvelles dispositions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Tchad

Tchad: début du retrait des troupes françaises

Tony AMETEPE

L’état major des armées du Tchad a annoncé mardi 10 décembre le départ d’une partie des avions de chasse de l’armée française. Ce départ fait suite à l’annonce de N’Djamena de rompre les accords de sécurité  et de défense avec Paris. Dans un communiqué, l’état major de l’armée française a également annoncé mardi le départ […]

Mahamat Déby

Tchad: le général Mahamat Déby élevé au rang de maréchal

Tony AMETEPE

Le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Déby a été élevé au rang de maréchal. Une proposition de résolution portant son élévation à la dignité de maréchal a été votée lundi 9 décembre par les conseillers. Elle a été adoptée par 160 voix pour, 2 contre et 6 abstentions par le Conseil national de transition (CNT). La […]

Trump

[Tribune libre] Donald Trump et John Mahama : retour des perdants ou révélation psychologique de l’électorat ?

Tony AMETEPE

L’analyse des trajectoires électorales de figures emblématiques telles que Donald Trump et John Mahama, après des échecs successifs, a suscité une série de questions intrigantes sur la dynamique électorale et la psychologie des électeurs dans un contexte cette fois ci pas spécifiquement africain. Pourquoi ces deux leaders, après avoir perdu leurs réélections, réussissent-ils à revenir […]