Depuis plusieurs semaines, les Comores sont plongées dans une crise énergétique qui paralyse le quotidien des habitants. Malgré l’achat par le gouvernement de dix nouveaux groupes électrogènes, de nombreuses zones restent privées d’électricité, aggravant ainsi les difficultés des Comoriens, notamment à l’approche du ramadan. L’absence de courant empêche la conservation des denrées alimentaires et perturbe les activités économiques, notamment celles des petits commerçants et des artisans.
En parallèle, une grave pénurie d’eau touche plusieurs régions des Comores. Les habitants peinent à se procurer cette ressource essentielle, ce qui engendre des conditions d’hygiène précaires et un risque accru de maladies hydriques. Si le gouvernement se veut rassurant en promettant des améliorations, les citoyens des Comores, eux, perdent patience. Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement, affirme que la crise de l’eau sera bientôt résolue grâce à des mesures en cours d’application. Mais sur le terrain, la situation ne semble guère évoluer.
Une inflation galopante au Comores qui accentue le malaise
En plus des pénuries d’eau et d’électricité, les Comoriens doivent faire face à une flambée des prix des produits de première nécessité. L’huile, le sucre, la farine et bien d’autres denrées alimentaires voient leurs prix s’envoler sans régulation. Le gouvernement a pourtant annoncé un arrêté fixant les prix de concert avec le secteur privé, mais les consommateurs ne constatent pas d’amélioration tangible.
La Fédération des consommateurs des Comores tire la sonnette d’alarme. Selon sa présidente, Nasra Mohamed Issa, les mesures annoncées par les autorités ne sont pas suivies d’effets concrets. Outre l’augmentation du coût de la vie, un autre problème inquiète la population : la qualité du carburant. De nombreux automobilistes signalent des pannes répétées qu’ils attribuent à une essence de mauvaise qualité, aggravant encore plus la crise économique et sociale du pays.
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Une réponse gouvernementale insuffisante face à l’exaspération populaire
Face à cette situation explosive, la population comorienne réclame des solutions urgentes. Si le gouvernement prône la patience, les citoyens veulent des résultats immédiats. L’absence de mesures efficaces risque d’accroître la défiance envers les autorités et de provoquer une crise sociale majeure.
Dans ce contexte, la Fédération des consommateurs et le syndicat des transporteurs devaient se réunir pour dénoncer la situation et exiger des actions concrètes. L’issue de cette rencontre pourrait marquer un tournant décisif dans la gestion de cette crise.
En attendant, les Comoriens restent suspendus à des promesses qui tardent à se concrétiser, espérant que leurs souffrances ne soient pas reléguées au second plan par les autorités. Une chose est sûre : l’urgence sociale est bien réelle, et sans réponse adéquate, le pays risque de sombrer encore davantage dans une crise profonde.
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Tony A.