jeudi, janvier 23 2025

A Bangui, la candidature de Francois Bozizé pour être à nouveau à la magistrature suprême suscite des réactions de part et d’autre. Alors les membres de son parti, le KNK ont voulu éclaircir les zones d’ombres sur sa candidature.

Pour rappel, François Bozizé est un ancien chef de l’Etat centrafricain. Il a été chassé du pouvoir par des rebelles en 2013. De retour au pays, il a été désigné candidat de son parti, le Kwa Na Kwa (KNK), pour l’élection présidentielle de décembre 2020. Toutefois, il est sous le coup des sanctions de l’ONU. On lui reproche d’avoir apporté assistance à des actes visant à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité en Centrafrique.

Une éligibilité remise en doute

La polémique autour de la candidature de Francois Bozizé,  l’ancien président survient à la suite de l’annonce des dates du dépôt des dossiers de candidature. En fait, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) en a choisi la période du 1er jusqu’au 10 novembre 2020.

Pour donc contester cette candidature de François Bozizé, ses détracteurs invoquent le code électoral. Ils pointent du doigt principalement l’exigence de résider dans le pays durant au moins un an. Pour François Bozizé, il est rentré de son exil de 7 ans à la mi-décembre 2019.

Ce qui prouve à suffisance à leurs yeux qu’il ne remplit pas les conditions pour être candidat. Alors, il doit présenter un certificat attestant véritablement de sa résidence sur le territoire national.

Une clarification nécessaire autour de la candidature de Francois Bozizé

Pour le secrétaire général du KNK, Jean Eudes Teya, le parti au pouvoir est à l’origine de ce stratagème pour empêcher la candidature de Francois Bozizé. Il estime que le camp présidentiel tente par tout moyen de polluer l’esprit de la population.

« Le code électoral ne parle pas d’un délai de séjour à Bangui mais en République centrafricaine », s’est défendu le secrétaire général du KNK. Il a, par ailleurs, rajouté que la République de Centrafrique ne se restreint pas à Bangui.

Par conséquent, le KNK dispose de tous les éléments qui prouveront à juste titre que le président Bozizé était sur le territoire national avant le 15 décembre 2019. Car cette date correspond plutôt à celle de l’arrivée de François Bozizé à Bangui et non en Centrafrique.

Pour le porte-parole du parti présidentiel MCU, Evariste Ngamana, les accusations du KNK sont infondées. Aussi, « le parti MCU n’a peur de personne », avait-il déclaré. Alors, ils sont prêts pour aller aux élections.

 

Previous

Guinée/Présidentielle 2020 : Alpha Condé déclaré vainqueur avec 59,49% des voix

Next

Côte d'Ivoire : un bilan économique mitigé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Semo Holding : un nouveau départ pour Macky Sall loin de Dakar

Sénégal : Que devient Macky Sall après la présidence ?

Investigateur Africain

Neuf mois après avoir quitté le palais présidentiel sénégalais, Macky Sall entame une nouvelle étape de sa vie en se reconvertissant dans le domaine du conseil de gestion. Depuis Marrakech, où il réside depuis mars 2024, l’ancien chef d’État a fondé une société de conseil baptisée Semo Holding, une entreprise dont la création suscite des […]

Incendie dévastateur au Kenya : plus de 120 000 hectares détruits dans le comté d'Isiolo

Incendie dévastateur au Kenya : plus de 120 000 hectares détruits dans le comté d’Isiolo

Investigateur Africain

Un incendie de grande ampleur a ravagé plus de 120 000 hectares de terres dans le comté d’Isiolo, situé au centre du Kenya. L’information a été confirmée lundi 20 janvier par le ministère de l’Intérieur. Déclenché vendredi dernier dans cette région rurale, le sinistre, bien que partiellement maîtrisé, continue de menacer certaines zones. Le feu […]

Niger : Escalade des tensions entre Orano et la junte militaire

Niger : Escalade des tensions entre Orano et la junte militaire

Investigateur Africain

Les bras de fer juridique entre Orano, le géant français de l’uranium, et la junte militaire au pouvoir au Niger s’intensifient. Mardi 21 janvier, Orano a annoncé avoir déposé une seconde requête d’arbitrage international, cette fois-ci auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), basé à Washington. Cette démarche fait […]