samedi, mai 18 2024

A trois semaines de l’élection présidentielle en Centrafrique, le ton monte entre pouvoir et opposition. Les deux camps s’accusent mutuellement par médias interposés. Cette chaine de réaction intervient suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien chef de l’État François Bozizé.

La cour constitutionnelle a rejeté jeudi dernier la requête de candidature de l’ex chef d’Etat pour l’élection présidentielle en Centrafrique du 27 décembre 2020. Elle se base sur l’article 103 du Code électoral. Ce dernier met en avant la bonne moralité comme un des critères cruciaux d’éligibilité. La Cour avait, dans ce sens, rappelé que François Bozizé est sous le coup d’un mandat d’arrêt international datant du 31 mars 2014. C’est-à-dire des sanctions onusiennes renouvelées au Conseil de sécurité en juillet 2020.

Une décision à l’orée de la presidentielle en Centrafrique

Pour l’opposition qui avait gardé silence jusque-là, la décision de la cour constitutionnelle aurait des allures politiques. C’est-à-dire que François Bozizé aurait été arbitrairement écarté pour ce scrutin par le président sortant Faustin Archange Touadéra.

De plus, l’opposition estime qu’elle ne cesse de faire l’objet de persécution par les autorités centrafricaines. Alors elle exige que toutes les manœuvres menées contre ses leaders et militants cessent une fois pour toute.
Une concertation nationale dans le but d’apaiser les tensions est aussi requise pour que le pays ne replonge à nouveau dans le chaos. Car il suffit d’un rien pour que tout s’embrase et que la sécurité nationale ainsi que l’ordre public soient menacés.

Faire preuve de sagesse lors de la presidentielle en Centrafrique

Les autorités centrafricaines, quant à elles, promettent de tout mettre en œuvre pour que le peuple centrafricain puisse voter librement et dans la quiétude. Par conséquent, elles useront de tous les moyens légaux pour que force reste à la loi.

« Ces déclarations et agissements de monsieur Bozizé Yangouvonda François ne s’inscrivent pas dans les finalités légitimes de la liberté d’expression et du pluralisme partisan », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Alors le gouvernement dans son communiqué exhorte l’ex chef d’Etat à se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle. Pour le déroulement sans entrave du processus électoral, il l’invite également à s’inscrire dans la légalité tout comme le font les autres acteurs politiques.

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