vendredi, novembre 22 2024

Le président sénégalais va-t-il rempiler pour un troisième mandat ? Les sénégalais de même que la communauté internationale, sont toujours en attente d’une prise de position claire sur le sujet. En attendant l’annonce officielle, Macky Sall a donné quelques indices sur cette possibilité d’être candidat pour la présidentielle de février 2024.

C’était hier mercredi 21 juin, à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal, à Paris, au cours d’une audience accordée à ses militants. Cette fameuse annonce suscite déjà auprès des populations un débat passionné et soulève des inquiétudes quant à son impact sur la démocratie sénégalaise et la stabilité politique du pays. Alors que certains soutiennent la possibilité d’un troisième mandat en soulignant les réalisations du président sortant, d’autres expriment leur préoccupation quant à un potentiel glissement autoritaire et à une perte progressive des principes démocratiques.

Vers un troisième mandat ?

Dans l’attente d’une déclaration tant attendue après les violences meurtrières qui ont secoué le pays à la suite de la condamnation d’Ousmane Sonko, le président sénégalais Macky Sall se trouve actuellement en France pour assister au sommet portant sur un « nouveau pacte financier mondial ».

Au cours de sa visite, il a rencontré la diaspora sénégalaise et a ravivé le débat sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle prévue dans huit mois. En d’autres termes un troisième mandat contesté vigoureusement par l’opposition depuis un moment déjà. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une annonce officielle de sa candidature, cette nouvelle allusion à une éventuelle participation électorale est cruciale et suscite de vives discussions au sein de la population sénégalaise.

« Vous avez vu les démarches de provocation, d’intimidations contre le pays. Je peux garantir que ces tentatives seront vaines. Nous nous maintiendrons au pouvoir, restez unis, restez mobilisés. Nous aurons à faire, beaucoup à faire pour aller vers la marche du progrès et la victoire en 2024 », a affirmé le chef de l’État sénégalais. Pendant que le pays est confronté à des défis politiques et sociaux, cette déclaration ajoute une couche supplémentaire d’incertitude quant à l’avenir politique du Sénégal.

Lire Aussi :  PRÉSIDENTIELLE 2024 AU SÉNÉGAL SANS OUSMANE SONKO ? MACKY SALL DOS AU MUR

Et Sonko ?

« Je m’adresserai au pays dans pas longtemps. Nous aurons beaucoup à faire après cette déclaration, pour aller vers la marche du progrès, vers la victoire de 2024 ». Cette phrase du président Macky Sall semble également évoquer sa volonté de briguer un troisième mandat. Aussi le dialogue politique national semble aussi aller à son avantage. Ainsi, la question de savoir si ces rivaux pourront se présenter à l’élection présidentielle est désormais ouverte et suscite un vif intérêt.

Débuté le 31 mai à Dakar entre le pouvoir et certains partis d’opposition, le point le plus attendu du dialogue national concernait la restauration des droits civiques des principaux rivaux du président Macky Sall, dont ils avaient été privés suite à des condamnations. C’est le cas notamment de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. La commission politique a finalement répondu favorablement à cette demande en proposant une modification des articles L28 et L29 du code électoral. Elle est également attendue sur la question du troisième mandat.

Alors que la modification du code électoral pourrait ouvrir la voie à la participation de ces deux personnalités politiques à l’élection présidentielle de 2024, la situation reste incertaine pour Ousmane Sonko. Le leader du parti Pastef a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, ainsi qu’à six mois avec sursis pour diffamation. Ainsi, la question de la possibilité pour Sonko de se présenter reste en suspens.

 

Tony A.

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