Après avoir dépossédé Alpha Condé du pouvoir, le 05 septembre dernier, la junte a enfin mis à disposition, une charte de transition en Guinée. Celle-ci servira de boussole jusqu’à l’instauration d’une nouvelle Constitution guinéenne. Cette nouvelle, bien que rassurante, laisse tout de même planer des doutes sur la durée réelle de la transition.
Dévoilée depuis le lundi 27 septembre, la charte de transition en Guinée met en lumière les organes en place tout au long du processus. C’est le cas notamment du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) piloté par son président, un gouvernement et un Conseil national de transition (CNT). Ce dernier servira de parlement au cours de cette transition. Par ailleurs, les règles qui régissent leur fonctionnement ont aussi été portées à la connaissance de tous. Mais la grande question demeure. Les nouvelles autorités ont elles évité de présenter un calendrier afin de s’éterniser au pouvoir ? Pour l’instant semble rassurer.
Une charte de transition en Guinée largement acceptée
Pour la classe politique, la présentation par le CNRD d’une charte de transition en Guinée est à saluer vivement. Elle devrait permettre à la Guinée d’avancer assurément vers un retour à la normalité. Alors pour bon nombre d’acteurs politique, c’est une bonne charte qui a été rédigée par les putschistes.
Le fait surtout que la charte de la transition en Guinée exclue les membres des organes de la transition actuelle aux prochaines élections constitue également un gage de leur bonne foi. Seul hic, aucun calendrier conforme aux six mois de transition suggérés par la Cédéao n’apparait nulle part.
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Des défis et contraintes majeurs
Le prochain gouvernement dont la formation est très attendue sera confronté à des défis majeurs à résoudre pour une transition réussie. Parmi ces challenges, la mise en place d’un véritable cadre législatif, s’avère crucial. De plus, le recensement général de la population pour la réalisation des listes et cartes électorales non contestés sera une nécessité.
Ainsi, la vérité des urnes, lors des prochaines échéances électorales ne seront plus source de conflits. Outre la charte de transition en Guinée, la nomination d’un premier ministre civil, devrait aussi permettre de rassurer les partenaires de la Guinée sur la volonté de remettre le pays en ordre. C’est-à-dire un triomphe de la démocratie. En conséquence, les financements en suspens seront débloqués
Quoi qu’il en soit, les actions du colonel Doumbouya, sont scrutées à la loupe. Selon Yaya Diallo, président du parti Guinée moderne membre de l’alliance Anad, l’absence d’une durée fixée pour cette transition, est fortement regrettable. « Le fichier électoral doit être revu, il faut mener le pays à des élections apaisées, acceptées de tous afin que cette transition soit la dernière », interpelle pour sa part Aliou Bah, du Mouvement démocratique libéral.
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