A Bangui ce samedi 24 octobre 2020, des diplomates libyens ont été expulsés des terres centrafricaines. Parmi les diplomates en cause figurait l’ambassadeur qui devrait être nommé dans la capitale.
Les six diplomates libyens ont été interpellés par la police des frontières dès leur arrivée à Bangui. A leur descente d’avion à l’aéroport international de Bangui, leurs passeports ont été confisqués. Ils ont, après, été transférées vers un hôtel à Bangui et mis sous résidence surveillée en attendant les démarches de rapatriement.
Les raisons de l’expulsion des diplomates libyens encore floues
Pour l’instant, les réels motifs ne sont pas encore connus. Les autorités centrafricaines prétendent que ces diplomates libyens n’ont pas respecté les procédures d’usage ainsi qu’il y a un problème de visas.
« Parmi les responsables libyens interpellés, certains ont déjà été limogés par le gouvernement officiel de leur pays ». C’est ce qu’a expliqué le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissarale.
Bangui, par le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpeme, affirme ne pas savoir qui est qui dans cette histoire. « Nous avons des doutes sur leurs visas », a-t-il déclaré. « Et en l’absence de madame la ministre des Affaires étrangères, nous avons préféré qu’ils quittent Bangui », a expliqué le porte-parole de la présidence.
Un soutien évident de la Russie
Selon plusieurs observateurs, cet incident diplomatique découle de la crise libyenne. Aussi, il est dû à la présence poussée de la Russie en Centrafrique. C’est-à-dire la forte influence des conseillers russes auprès du président Faustin-Archange Touadéra.
Dans les faits, la Russie soutient le maréchal Haftar. Tandis que la Turquie, elle, constitue un soutien inconditionnel à ses adversaires du Gouvernement d’Union Nationale (GNA). Alors, il est normal qu’une implantation d’une ambassade libyenne sous l’autorité de Tripoli subisse une opposition.
La crainte principale des russes est de voir la Turquie profiter de cette ambassade pour s’implanter en Centrafrique. Grâce à ses services de renseignements, elle pourra nouer des relations fraternelles avec les milieux musulmans. Ce qui va créer, par la suite, un mouvement de soutien à la Turquie.
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