jeudi, février 13 2025

Très bientôt en Centrafrique, un nouveau cap pourrait être franchi. Il s’agit de l’abandon du verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce qui devrait permettre au président Faustin-Archange Touadéra d’effectuer un troisième mandat.

Conformément aux dispositions en vigueur, chaque chef d’Etat a droit à deux mandats présidentiels. Même si le projet n’est pas encore formellement sur la table de l’Assemblée nationale, le processus est enclenché. Rappelons que le président Touadéra, a été réélu avec 53,16% des voix en janvier 2021. Ceci malgré un contexte sécuritaire très tendu.

Un soutien de plusieurs parlementaires

Pour réaliser le projet de réforme constitutionnelle, plusieurs étapes cruciales doivent être respectées. Tout d’abord, la nouvelle proposition devra être examinée en commission, dès qu’elle est déposée au bureau de l’Assemblée. S’en suit la conquête des parlementaires lors de la prochaine session ordinaire, marquée par un vote en plénière.

Afin de parvenir à sauter le rempart de la limitation des mandats présidentiels, le président Touadéra n’a pas grands obstacles. Il peut compter sur une bonne partie du parlement acquise à sa cause. Pour preuve, c’est le député Brice Kévin Kakpayen qui préside commission sur les institutions.

Lire aussi : CENTRAFRIQUE : DES PARAMILITAIRES RUSSES ACCUSÉS DE GRAVES ABUS

Non limitation des mandats présidentiels, gage de troubles prévisibles

Si le verrou de la limitation des mandats présidentiels est sauté, on peut s’attendre au pire. Car le pays se trouve déjà dans une situation politique très complexe. Et cela devrait s’amplifier avec des populations à nouveau dans les rues. Ce qui sous-tend des troubles dans le pays. En gros, une véritable rechute des colossaux résultats obtenus jusque-là.

« Changer la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat, s’agissant de ma position individuelle, je ne suis pas pour », a fait savoir Paul Angaman. Et d’enchainer, « ce sont des situations qui ne permettent pas à la démocratie de pouvoir s’enraciner et qui peuvent être encore source de troubles, alors que c’est un pays qui est affecté par des crises politico-militaires. »

 

Sandrine A

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