Le Premier ministre malien Choguel Maïga a été démis de ses fonctions par un décret présidentiel le 20 novembre 2024, signé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta.
Cette décision intervient après des propos tenus par le Premier ministre contre la junte. Ce limogeage marque un tournant dans la politique du pays. « Il est mis fin aux fonctions du Premier ministre et des membres du gouvernement« , a indiqué le décret signé par le général Assimi Goïta.
Les critiques de Choguel Maïga : une remise en question du pouvoir en place
La décision de destituer le chef du gouvernement fait suite à des propos tenus par ce dernier, le samedi 16 novembre, au cours desquels il a dénoncé son exclusion des décisions clés concernant la gestion de la transition.
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Le Premier ministre, nommé en juin 2021 par le colonel Goïta, a notamment critiqué le report unilatéral des élections censées marquer le retour à l’ordre constitutionnel, un report qui a été décidé par la junte sans concertation avec le gouvernement civil.
Le chef du gouvernement a affirmé que cette décision de la junte contredisait l’engagement pris vis-à-vis de la communauté internationale, et qu’elle mettait en péril la crédibilité du processus de transition. Selon lui, son rôle au sein du gouvernement était devenu de plus en plus symbolique, et ses propositions étaient ignorées par les dirigeants militaires.
Les relations entre le Premier ministre Choguel Maïga et les militaires au pouvoir au Mali se sont progressivement dégradées au fil du temps, alimentées par des tensions politiques et des divergences sur la gestion de la transition.