À l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de la République Centrafricaine, célébré le 13 août 2024, le président Faustin-Archange Touadéra a tenu un discours marquant. Celui-ci est axé sur la nécessité de mettre fin aux conflits internes et de restaurer la paix dans le pays. Son discours, prononcé le lundi 12 août, a dévoilé ses priorités et ses espoirs pour une réconciliation nationale durable, tout en faisant face à une opposition critique.
Tout porte à croire que le président Faustin-Archange Touadéra tente de tourner la page des conflits passés en mettant l’accent sur la réconciliation et la reconstruction. Cependant, la route sera semée d’embûches, et la réponse de l’opposition pourrait influencer la dynamique politique et sociale dans les mois à venir. Le véritable défi sera de transformer ces intentions en actions concrètes et efficaces pour apporter une stabilité durable au pays.
Un discours axé sur la réconciliation et la restauration
Dans son allocution, le président Touadéra a rappelé les valeurs fondamentales d’indépendance héritées du père fondateur Barthélémy Boganda, qui incluent la paix, le respect de la dignité humaine, et le développement. Il a souligné que ces principes ont été largement ignorés au fil des années en raison des conflits internes et des guerres fratricides. « Nous avons perdu plusieurs décennies dans des guerres fratricides qui avaient pour seul but la satisfaction de nos intérêts égoïstes », a-t-il déclaré, en évoquant l’impact négatif de ces conflits sur le développement du pays.
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Touadéra a dévoilé par ailleurs un programme ambitieux pour son mandat, axé sur plusieurs domaines clés : la sécurité, la restauration de l’autorité de l’État, le renforcement de l’État de droit, et l’amélioration des infrastructures essentielles comme l’éducation, la santé, et l’électricité. Il a également appelé à la réconciliation nationale, incitant les groupes armés et les opposants à déposer les armes et à participer au processus de paix.
L’appel du président à la réconciliation n’a pas été unanimement accepté. L’opposition centrafricaine, en particulier, a exprimé des réserves, demandant l’annulation de la Constitution du 30 août 2023. Selon les critiques, cette Constitution ne répond pas aux besoins de développement du pays et ne favorise pas suffisamment une véritable réconciliation. Les leaders de l’opposition estiment que le discours de Touadéra, bien qu’inspirant sur le plan de la réconciliation, manque de mesures concrètes pour aborder les problèmes structurels sous-jacents qui continuent d’alimenter les conflits internes. Ils appellent à des réformes profondes et à un engagement plus fort pour résoudre les tensions politiques et sociales persistantes.
Tony A.