L’environnement économique actuel étant marqué par la Covid-19, la ministre Sandra Johnson chargée du climat des affaires au Togo, est revenue dans une interview sur les ambitions du pays pour 2020.En 2019, au classement général du rapport Doing Business de la Banque Mondiale, le Togo était classé au 97ème rang. Toutefois le pays a occupé la 1ère place des pays réformateur en Afrique et la 3ème au plan mondial en matière de facilitation des affaires.
« L’environnement des affaires est en constante amélioration », a affirmé la ministre Sandra Johnson avant de préciser que « c’est évident que, le Togo comme la plupart des pays à travers le monde n’échappera pas aux conséquences douloureuses de la pandémie du Covid-19 ».
Dans un climat teinté par la pandémie du Covid-19, la ministre Sandra Johnson s’est prononcée sur l’ambition du Togo de faire mieux au classement Doing Business de 2020. Même si la Covid-19 a déjoué les pronostics économiques pour l’année 2020, la ministre a déclaré que dans son pays, « l’environnement des affaires est en constante amélioration ».
La ministre Sandra Johnson parle des réformes
« Notre pays s’est résolument inscrit dans une dynamique de réformes visant à le positionner comme l’eldorado des investisseurs. Ce faisant, de multiples réformes parfois audacieuses ont été opérées ces dernières années », a soutenu la ministre Sandra Johnson. Elle a tenu à rappeler que « le maintien ou non du classement n’est pas pour nous l’élément déterminant qui stimule la quête permanente d’une amélioration de l’environnement des affaires ».
Aussi, le Togo a réalisé un bond spectaculaire au rapport Doing Business 2020 grâce aux réformes mises en œuvre en 2019. Ces réformes sont entreprises dans les domaines tels que la création d’entreprises, l’obtention d’un permis de construire avec la mise en place d’un portail en ligne, l’accès à l’électricité à moindre coût, la rationalisation des procédures et la réduction des coûts en matière foncière puis l’adoption du nouveau code des investissements ainsi que le nouveau code foncier.
Pour cette année 2020, le Togo poursuit les réformes afin d’améliorer le niveau des investissements du secteur privé.
Les solutions à l’impact de la covid 19 exposées par la ministre Sandra Johnson
La crise sanitaire qui secoue le monde n’a épargné aucun secteur, a confirmé la ministre Sandra Johnson. Même si le Togo, selon la ministre, n’échappera pas aux conséquences de la pandémie, le climat des affaires au Togo est en constante amélioration à cause des réformes entreprises par le gouvernement et qui ont permis d’anticiper sur les impacts de la crise du Covid-19 et de soutenir certains secteurs très exposés.
Par ailleurs, la gestion de la crise sanitaire au Togo a été à la fois institutionnelle et opérationnelle. Au plan institutionnel, une cellule économique a été mise en place ainsi qu’une coordination nationale de gestion de la riposte au Covid-19 et des commissions. Au plan opérationnel, des mesures sociales et économiques ont été prises. Aussi, un fonds de riposte et de solidarité de 400 milliards de FCFA a été créé.
Il faut noter que toutes les réformes entreprises par le Togo constituent des portes d’entrée pour l’investissement. La réduction des coûts et la durée de création d’entreprises, la facilité de financement, l’amélioration du niveau des investissements (11,4 % du PIB au Togo contre 8,9 % dans l’UEMOA), la digitalisation des procédures administratives sont des mesures pour le bien du climat des affaires du pays avant son classement.
« L’amélioration de l’environnement des affaires est un processus et un travail collégial », a précisé la ministre Sandra Johnson. Les efforts du Togo ont des retombées pour les populations togolaises et l’on espère ne pas baisser les bras avant que « l’Or de l’humanité (allusion faite à l’hymne national togolais) ne se lise sur les visages de tous les Togolais » a confié la ministre.