Présidentielle en Côte d’ivoire : « il n’y aura pas d’élection samedi prochain », clame Pascal Affi N’Guessan
A deux jours des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, les torchons continuent toujours de brûler entre l’opposition dont le porte-parole Pascal Affi N’Guessan et le parti au pouvoir. Les deux s’accusent mutuellement de jouer à la carte de déstabilisation du pays.
Dans cette veine le candidat Pascal Affi N’Guessan, porte-parole du front de l’opposition, promet aux ivoiriens que le scrutin du 31 octobre n’aura pas lieu. L’opposition compte donc l’empêcher par tout moyen. Cette intervention s’inscrit en réponse à la sortie médiatique du président sortant Alassane Ouattara. Ce dernier avait affirmé, sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI), le maintien de l’échéance électorale en Côte d’Ivoire.
Pascal Affi N’Guessan et les siens garentissent la non tenue des élections
Dans son intervention, le porte-parole de la plate-forme de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan a tenu à rassurer les ivoiriens de la non tenue des élections. Elle se prépare donc à se battre acharnement pour qu’elles ne se déroulent pas à la date indiquée.
« Pour nous, il n’y aura pas d’élection samedi prochain », avait-il affirmé. L’opposition entend ériger des barrages et forcer la non ouverture de certains bureaux de votes. Une situation catastrophique que le gouvernement ne pourrait pas gérer malgré son dispositif sécuritaire.
« Le pouvoir ne pourra pas déployer des dizaines de membres des forces de l’ordre dans chaque bureau de vote. Et il sera impossible d’organiser une élection sereine, digne de ce nom, qui sera reconnue par la communauté internationale », a indiqué l’opposant.
Une ambivalence créée chez les citoyens
Dans ce contexte particulièrement tendu et complexe, les électeurs ne savent plus réellement à quel camp donner leurs voix. Ils oscillent donc entre le respect du boycott du scrutin et celui d’accomplir leur devoir citoyen en se rendant aux urnes.
Beaucoup craignent d’ores et déjà des représailles sur eux ou leurs familles. Pour ceux qui ont choisi ne pas se rendre aux urnes samedi prochain, l’élection est déjà gagnée. Alors plus utile d’y participer. « Je pense que c’est une élection qui est gagnée d’avance, on nous annonce déjà un coup KO », a laissé entendre un citoyen.
« Dans une élection, même si tu luttes, il y a la majorité. C’est dans les urnes que le peuple décide. Si l’opposition sent qu’il y a une majorité, elle doit aller aux élections pour avoir la décision du peuple. Pour moi, c’est ça, la démocratie », se défend un citoyen prêt à aller voter pour son candidat.