Réélu pour un second mandat, le président Touadéra entend ne pas gouverner seul la Centrafrique. Il compte sur l’implication des autres acteurs politiques pour redonner un nouvel élan au pays déjà assez fragilisé par les violences.
Hier lundi 18 janvier, la Cour constitutionnelle a finalement rendu son verdict. Ceci après avoir minutieusement étudié les différentes requêtes de contestations qui lui ont été soumises par les opposants. La cour a donc confirmé la victoire du président sortant au premier tour de la présidentielle du 27 décembre dernier avec 53,16% des voix. Son principal rival Anicet Georges Dologuélé a lui obtenu 21,69% des suffrages.
Une pleine ouverture à la collaboration pronée par le président Touadéra
Pour ce nouveau mandat rempli d’énormes challenges, le président Touadéra a tenu à saluer avant tout le courage et la détermination des centrafricains. Car les populations ont su dire non à la violence et à la prise de pouvoir par les armes qu’ont initié les rebelles de la CPC.
« Nous voulons d’abord féliciter le peuple centrafricain pour son courage, sa détermination, à rester, à travailler pour la démocratie et pour le développement de la république de Centrafrique », avait-t-il laissé entendre.
Au-delà des clivages politiques, l’heure est plutôt au dialogue et surtout à la reconstruction du pays. Ceci, d’autant plus que le processus électoral est terminé. « Je tends la main à tous nos compatriotes pour la réconciliation pour que nous puissions ensemble travailler pour notre pays », a déclaré le président Touadéra.
En attente du concret
Pour Martin Ziguélé, arrivé troisième lors de ce double scrutin du 27 décembre, le président Touadéra doit proposer du concret. Outre cela, il pourrait se montrer disponible à travailler avec le président réélu. Mais pour cela, le bureau politique du MLPC doit pouvoir s’entretenir sur cette question.
« Il faut que le nouvel élu fasse une offre politique qui permette à ce pays de renouer avec la paix ». Et de poursuivre « ce ne sera pas avec des discours, ce ne sera pas avec des fausses promesses qu’on va régler le problème ».
Même si les résultats sont fortement décriés à cause de la non-participation de certaines populations, le MLC reste dans une posture républicaine. « Nous sommes des républicains nous avons saisi la cour constitutionnelle, elle vient de donner son verdict et nous en prenons acte ».
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